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Consommation, achats et sentiment de satisfaction

Publié : 16/04/12, 19:52
par sen-no-sen
La consommation et l'acte d'achat sont liés au sentiment de satisfaction qu'ils procurent au consommateur...seulement ce sentiment de satisfaction (lié aux besoin primaire de Masslow, le marketing l'a bien compris) semble de plus en plus ponctuel et éphémère...

Débat!

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Fin ajout modération


Christophe a écrit :Comme dit dans la vidéo plus haut: si on est déjà pas mal-heureux c'est déjà pas mal...

Seulement dans nos sociétés de croissance...les tentations consuméristes sont nombreuses...puisqu'on nous a toujours martelé que le bonheur c'était la pocession...

Je suis perso beaucoup moins heureux quand je "consomme" qu'il y a quelques années...

Ce qui compte ce n'est pas l'acte d'achat mais la satisfaction qu'il procure non? Je pense pas être un cas isolé...

A développer!


Réponse:

Christophe a écrit :
Ce qui compte ce n'est pas l'acte d'achat mais la satisfaction qu'il procure non? Je pense pas être un cas isolé...

A développer!


Oh oui, et il a beaucoup de chose a dire!


Le plaisir consiste à assouvir un acte dit "gratifiant".
Lorsque cet acte est réalisé,il en résulte un "bien être".
De cela résulte un état aux effets relativement limité temporairement.
Après quoi il faudra effectuer de nouveau un acte afin de garantir la satisfaction du besoin.

L'être humain ayant cet particularité a en vouloir toujours plus, il en résulte que l'envie du besoin devient de plus en plus difficile a assouvir, et cela la société marchande la parfaitement comprise.

Noter que pour être heureux,il faut être satisfait de quelque chose, car il est bien difficile de connaitre le bonheur sans avoir assouvi un désir.
Pour connaitre le bonheur il faut donc chercher les choses simples et naturelle, afin de ne pas tomber dans le piège de l'insatiabilité consumériste...c'est la base même de la "simplicité volontaire".

Publié : 08/05/12, 11:27
par sherkanner
Déjà, pourquoi rechercher le bonheur?
Le bonheur est quelque chose d'éphémère.
Abandonner la quête du bonheur s'est s'assurer de le trouver.

Que les gens se contentent d'être satisfaits, ce seras déjà pas mal, et la société ne s'en porteras que mieux.
Il suffit de se garantir le minimum.
Pour ca, c'est pas compliqué, ce sont même des choses simples qui découlent du bon sens: un toit sur la tête, de la bonne nourriture, une paire de hobbys pas trop chers que l'on sait qu'on aime (y'a de quoi faire: marche a pied, vélo, sports de balles, tir, arts martiaux, lecture, pique-nique, internet etc... y'en a pour tous les gouts), un boulot que l'on ne déteste pas, prévoir de quoi offrir une éducation correcte a la prochaine génération.
La barrière des 1500€ par mois permet de s'offrir tout ça sans compromis.

Une fois se minimum garanti, on peux se permettre de chercher le bonheur la ou il se trouve, mais en faisant attention de ne pas compromettre sa satisfaction. J'en vois plein (dans ma famille aussi) qui mangent des pâtes (quand ils en ont, sinon, ils sautent les repas) midi et soir pour offrir un smartphone a chacun de leurs 6 enfants... tout en étant en intérim et ne travaillant que 6 mois dans l'année.
Sans compter les ménageries, chien, chats, animaux exotiques qui sont bien évidemment malheureux parce que délaissés et non soignés parce que les soins coutent cher. L'entretiens de la maison quelque peu délaissé parce que l'on cherche le bonheur, pas la satisfaction...
Le piège dans lequel ne pas tomber est de s'endetter avec les prêts a la consommation, solution de facilité mais qui peux mener assez facilement au sur-endettement

Les gens préfèrent sacrifier le peu qu'ils peuvent se garantir pour se payer du bonheur artificiel: drogues (dures, douces, cigarettes, café, éventuellement chocolat), pseudo-bonheur consumériste lié a la sur-consommation du parfaitement inutile donc indispensable.

Alors la quête du bonheur oui, mais elle doit être sans compromis, et ne dois influencer que soi-même pas son environnement.

Alors oui, je suis ingénieur, je gagne pas trop mal ma vie, j'ai une grosse voiture, une grosse moto que je paie avec un emprunt a la consommation mais que je ne rembourse qu'avec la partie de mon salaire qui dépasse les 1500€.
Mon minimum est toujours garanti. Si je suis un peu juste au niveau financier (les imprévus ca arrive, et ca peux couter cher sur les véhicules), ce sont mes loisirs qui trinquent, je roule moins, je sors moins. Mais j'ai toujours à manger, et je ne ratisse pas sur la qualité, mon toit sur la tête, mes 2-3 hobbys qui me tiennent a cœur.
Les conseils indiqués plus haut sont ceux pratiqués par mes parents, simples ouvriers, et j'essaie de les appliquer moi-même.
Ca n'as pas toujours été facile, les sirènes de la société actuelle sonnent forts, mais ca leur réussis plutôt bien, ils aurons un toit au dessus de leur tête jusqu’à leur mort, de quoi manger dans l'assiette parce que le jardin et le petit verger le leur garantisse.

Publié : 08/05/12, 12:26
par Obamot
Belle philosophie, que j'essaye d'appliquer également (je ne dirais donc pas le contraire...)

On peut aussi différer le sentiment de satisfaction de l'acte d'achat lui-même: je m'explique...

Il m'est fréquemment arrivé «d'acheter lorsque j'en avais pas un besoin pressant...». Ou de faire l'exercice de me livrer à l'appaisement que procure «la vraie satisfaction du besoin par l'acte d'achat» au moment ou «je consomme» et non au moment ou j'achête (je pense à de l'outillage, ou à un véhicule d'occasion à bas prix, que j'achête à l'avance en prévision ou celui que j'ai déjà, tombera au rebut, etc) Et ce juste pour ne pas passer à côté d'une belle opportunité, tout en veillant de façon pointue et scrupuleuse au rapport qualité/prix, et aux amortissements bien sûr. Et je dois dire que jusqu'à présent, ça a extrêmement bien réussi. Une façon pour moi de prendre le système à contre-pied. Ainsi j'ai eu payé des biens de dix à cent fois moins cher que leur valeur réelle sur le marché: en comparaison de «lorsqu'il faut acheter parce qu'on en a un besoin impérieux» et donc qu'on n'a plus le choix.

Mais je reconnais qu'il faut avoir du nez.

Le modo a écrit :La consommation et l'acte d'achat sont liés au sentiment de satisfaction qu'ils procurent au consommateur... seulement ce sentiment de satisfaction (lié aux besoin primaire de Masslow, le marketing l'a bien compris) semble de plus en plus ponctuel et éphémère...


A. Maslow a dit plusieurs chose par rapport à sa/cette théorie:
— chaque individu est motivé par "son besoin le plus bas instatisfait" => c'est ainsi que c'est lui qui fixe les limites qui varient d'un sujet à l'autre (c'est précisément pourquoi ce que dit Sherkanner est très correct).
— a ce titre, il ne serait pas faux de dire que ceux qui recherchent «une gratification» au travers de leurs actes d'achats, sont plus guidés par leur pulsions et leur égo (ce que Sen-No-Sen nous fait remarquer...) que ceux qui cherchent une gratification par une réflexion plus appropriées et conforme à "LEUR modèle de consommation". Car ce que dit Masslow est bien précis: tout ça est très individuel!
— il faut distinguer le «besoin» de la recherche d'une «fonction» et de la fixation de «priorités», bien que les trois puissent être liés à des degrès divers, on peut parfois différer dans le temps: l'expression de la combinaison de ces différents paramètres débouchant sur le «mode opératoire»... (comme on peut différer/différencier «ce qui est important VS ce qui est urgent». Exemple: dans nos sociétés, la mobilité est «jugée très importante», mais on peut différer le «‘besoin jugé urgent’» dans le temps – de se déplacer – en le combinant avec d'autres tâches à faire dans le même secteur ou itinéraire ou en trouvant d'autres solutions pour remédier à l'urgence.)
— on en arrive au point crucial dans l'analyse de cette théorie de «Pyramide des besoins»: c'est qu'elle est conditionnnée individuellement par «la volonté personnelle». D'ailleurs la preuve est que ça s'est traduit en marketing par la théorie opposée du «Choix de style de vie», qui n'a plus qu'un lointain rapport d'avec la …«théorie des besoins primaires»... (puisqu'évoquée en tant que telle: à tort... sans qu'on puisse toutefois tout rejeter en bloc!)

Donc entièrement d'accord – là aussi – avec Sherkanner: sur la "simplicité volontaire"... (et qui reste une notion très individuelle, forcément... il le dit lui-même).

Maintenant, la comparaisonn avec Maslow s'arrête là. Parce que la complexité est extrême, et on peut y trouver ce qu'on y apporte. Raison pour laquelle, même si ça peut être inspirant sur le plan marketing, on ne peut pas en tirer des règles absolues, de peur de se tromper... Par ailleurs, il y a "deux besoins insatisfaits" qui doivent absolument l'être: ce sont les besoins de sécurtié et physiologiques (sous peine de mort...): donc il y a une confusion avec les «besoins primaires», puisque eux ne sont pas dépendants de la «volonté personnelle»... mais de la nécessité de survie.

On peut même surmonter l'attrait que suscite un «besoin physiologique» (comme manger), en allant – par exemple – faire ses courses l'estomac plein!

Enfin, il ne faut pas confondre: Maslow a étudié «la motivation» et a soigneusement laissé «la satisfaction» des besoins aux individus: pas fou le bougre! (excepté la satisfactions des besoins physiologiques et de sécurité — sans lesquels aucun autre besoin n'aura de chance d'être satisfait) C'est bien là tout son génie d'avoir mis a disposition un outil qui permet de mieux jalonner nôtre mode de concevoir nos actes, sans entrer dans le terrain de la «contradiction».