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Le Partage, qu'est-ce que c'est ?

Publié : 08/11/13, 23:15
par grelinette
Quelle est la définition du "partage" ?
Ce serait de donner à autrui un bien ou un service dont on dispose en excès...


Notre société, qui régulièrement se caractérise par des excès, est aussi très paradoxale :
- d'un côté l'égoïsme et l'individualisme sont des comportements devenus omniprésents,
- de l'autre, il y a l'apparition de divers mouvements qui s'orientent vers l'idée de partage.
Certes, il y a aussi derrière quelques fois une idée de faire des économies ou du profit, mais peut-être pas que ...

Par exemple, l'autopartage (covoiturage), qui part du principe qu'une voiture de 5 places pour ne transporter qu'1 personne est absurde. (Il serait d'ailleurs intéressant de pouvoir mettre en opposition le nombre de personnes se déplaçant sur un même trajet et la capacité réelles de places sur ce même trajet : ce "ratio d'excès" pourrait être une donnée officielle pour chaque tronçon du réseau routier français ! ).
Peut-être aussi que l'idée inconsciente de l'autopartage est de changer l'image de la voiture en tant qu'outils d’individualisation, de repli égoïste et égocentré voulu par un système capitaliste ?...

Les logiciels OpenSource sont aussi une sorte de partage de savoir-faire.

De même, il existe un mouvement original de partage de la culture qui consiste à laisser un livre dans un lieu public (gare, jardin, rue, ...) afin que d'autres le trouvent et le lisent (c'est le book-crossing, passe-livre ou livre abandonné).

La quantité incommensurable d'informations accessibles sur l'internet est aussi un partage de connaissances.

Dernièrement , je me suis aperçu que mon opérateur internet avait mis ma connexion internet ouverte au public (le "... wifi Fon")... (Bien que je "partage" -à mon insu- ma connexion internet, connaissant la réputation de mon fai, je crains qu'il y ait aussi une stratégie commerciale cachée !...)

Dans une certaine mesure, le bénévolat est aussi un partage.

En revanche, d'autres domaines restent peu concernés par le partage : la nourriture, le logement, l'argent, ...

Pour revenir à une idée plus concrète, notre société ne devrait-elle pas favoriser le partage pour tout ce qui peut permettre de diminuer la consommation d'énergie ?

Je reviens par exemple à cette idée de partager l'électricité que je produis dès lors que j'en produis plus que ce que j'en consomme.
Aujourd'hui il n'y a pas d'autre alternative que de gaspiller cette énergie ou la revendre à Edf. Un geste de Générosité Civique devrait permettre de l'offrir à ses voisins ou à sa commune...

« La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent. A. Camus»

Publié : 09/11/13, 01:25
par chatelot16
En revanche, d'autres domaines restent peu concernés par le partage : la nourriture, le logement, l'argent, ...


c'est vrai ... si tu a vraiment envie de partager , surtout de l'argent , je veux bien t'aider a le depenser

plus serieusement , le manque d'argent est bien le probleme ... il est plus facile de partager quand on ne manque pas d'argent

le partage marche bien en logiciel , parce que partager un logiciel ne coute rien et ne presente aucun risque

le partage de logiciel on en profite tous les jours avec la multitude de logiciel gratuit disponible

partage de logiciel : on est sur de recevoir plus que l'on donne

pour autre chose que du logiciel c'est plus difficile

Publié : 09/11/13, 05:52
par raymon
Le partage c'est super je le pratique aussi souvent que je peu avec des gens avec qui j'ai confiance. Je prête volontiers ma voiture, mes outils et bien sur on me prête aussi volontiers avec pas mal de potes, voisins... Bien sur parfois des deconvenues mais globalement très positif. Des echanges non monétaire basé sur la confiance réciproque;
Nous sommes en train de créer près de chez moi des jardins partagés, produire ensemble des légumes, et se montrer nos techniques.
Tous cela est très proche de l'idée des viles en transition qui existe même a aix en provence:
http://villesentransition.net/
il y a aussi les sels:
http://www.selendurance.org/

Publié : 09/11/13, 16:50
par chatelot16
partage du materiel , je le pratiquait beaucoup a l'epoque ou j'avais de bon moyen financier ... je n'avais pas peur de preter mes outil n'y d'emprunter du gros materiel genre tracteur agricole ... je savait que j'avais les moyen de reparer si il y avait un probleme

aujourd'hui je n'ai absolument plus les moyen ni d'empreunter ni de preter ... je n'emprunte plus car je sait que si je fait un probleme avec ce que j'emprunte je ne pourrai plus assumer ma responsabilité ... et j'evite de preter aussi car j'ai des chose qui me sont utile que je serais incapable de remplacer en cas de probleme

je n'emprunte plus non plus parce que ceux qui me pretaient facilement il y a quelques année , sont en difficulté aussi , leur materiel tombe en ruine , et les frais qui pourraient arriver sont au dessus de mes moyen

il y a longtemps je n'avais par peur d'emprunter du materiel en ruine ... si ça tombait en panne le propriétaire etait content je lui reparait tout

le partage qui manque vraiment actuellement c'est le partage du travail ! des tas de gens ont des tas de competance , mais ne peuvent pas les utiliser parce que la liberté du travail n'existe pas ... on est empretré dans les reglement trop compliqué qui interdisent tout

Publié : 09/11/13, 19:21
par Ahmed
Je reviens sur le paradoxe qui existerait, selon toi, Grelinette, entre le développement de l'individualisme et celui du désir de partage: simple phénomène compensatoire en réaction aux conséquences de l'égoïsme institutionnalisé.

Le vrai paradoxe est ailleurs: jamais n'a existé une telle interdépendance entre les individus, en même temps qu'un tel déni de cette réalité.

Concernant le partage du travail que tu évoques, Chatelot, il est clair que le choix a été fait, d'en haut, d'accabler les uns de travail et d'en priver d'autres.
Au delà de cette répartition, la mise au rebut de ces compétences dont tu parles est devenu un enjeu majeur, comment dès lors s'étonner de l'évolution actuelle?

Re: Le Partage, qu'est-ce que c'est ?

Publié : 09/11/13, 20:10
par sen-no-sen
grelinette a écrit :Notre société, qui régulièrement se caractérise par des excès, est aussi très paradoxale :
- d'un côté l'égoïsme et l'individualisme sont des comportements devenus omniprésents,
- de l'autre, il y a l'apparition de divers mouvements qui s'orientent vers l'idée de partage.


Il n'y a en faite aucun paradoxe!
L’égoïsme est une résultante directe du processus de sélection naturelle qui favorise la compétition et la domination individuel.

Le partage quant à lui résulte de la sélection parentèle,qui favorise la coopération dans le groupe,bien connu sous la maxime:l'union fait la force.

NB: il ne faut cependant pas en conclure que ses deux phénomènes soient en opposition,car ils finissent tout ou tard par se soustraire l'un à l'autre:Un clan est par exemple composé d'un groupe d'individus qui coopèrent,mais ses derniers finissent souvent par se trouver en compétition avec un autre groupe.
En somme, un système, lorsqu'il est projeté à plus grande échelle, finit par retrouver sont échelle première (principe des fractales)!
On retrouve ce cas avec les nations!

Publié : 10/11/13, 11:34
par grelinette
sen-no-sen a écrit :
grelinette a écrit :Notre société, qui régulièrement se caractérise par des excès, est aussi très paradoxale :
- d'un côté l'égoïsme et l'individualisme sont des comportements devenus omniprésents,
- de l'autre, il y a l'apparition de divers mouvements qui s'orientent vers l'idée de partage.

Il n'y a en faite aucun paradoxe! L’égoïsme est une résultante directe du processus de sélection naturelle qui favorise la compétition et la domination individuel.

Je pense plutôt qu'il y a une sorte "de réflexe d'équilibre naturel universel" qui fait que dès lors qu'une situation se développe anormalement dans un sens, tout naturellement, des mouvements contraires vont se mettre en place pour rétablir un équilibre.

Par ailleurs, je suis aussi dubitatif sur la théorie de la sélection naturelle : les choses me paraissent bien plus complexes et nuancées que ce que cette théorie veut bien expliquer. Cela mériterait un vaste débat.
Toute l'évolution des espèces montrent que ce ne sont pas forcément les plus forts qui dominent. Certains chercheurs ont moduler la théorie en y ajoutant le paramètre de l'intelligence, mais là encore, la théorie reste très incomplète.

Le partage quant à lui résulte de la sélection parentèle,qui favorise la coopération dans le groupe,bien connu sous la maxime:l'union fait la force.

Il y a 2 idées bien différentes dans ta réponse :
- ce que tu appelles sélection parentèle correspond à l'éducation au sens de "culture familiale" transmise sur plusieurs générations. C'est aussi je pense une question de valeur personnelle acquise ou construite hors environnement familiale et par le hasard du vécu.

l'union fait la force : les "partageurs" ont une sensibilité qui les poussent naturellement à se rapprocher d'autrui par empathie et compassion, par forcément pour unir leurs forces.
Leur geste est doublement positif : partage + développement de lien social.

NB: il ne faut cependant pas en conclure que ses deux phénomènes soient en opposition,car ils finissent tout ou tard par se soustraire l'un à l'autre:Un clan est par exemple composé d'un groupe d'individus qui coopèrent,mais ses derniers finissent souvent par se trouver en compétition avec un autre groupe.
En somme, un système, lorsqu'il est projeté à plus grande échelle, finit par retrouver sont échelle première (principe des fractales)!
On retrouve ce cas avec les nations!

C'est justement ce que j'appelle le phénomène de "réflexe d'équilibre naturel universel". L'opposition permet de revenir à une situation plus équilibrée, un peu comme lorsqu'on tire sur les 2 bouts d'un élastique : plus on tire, plus les forces extrêmes sont importantes.

Ahmed a écrit :Je reviens sur le paradoxe qui existerait, selon toi, Grelinette, entre le développement de l'individualisme et celui du désir de partage: simple phénomène compensatoire en réaction aux conséquences de l'égoïsme institutionnalisé.
Le vrai paradoxe est ailleurs: jamais n'a existé une telle interdépendance entre les individus, en même temps qu'un tel déni de cette réalité.

Tu observes le paradoxe sous un autre angle : je constate le phénomène dans une de ses parties visibles, tu en donnes une interprétation plus subtile, mais il y a surement bien d'autres analyses.
Le fait est que la société humaine se caractérise souvent par des paradoxes : elle est généreuse et douce d'un côté, égoïste et cruelle d'un autre, et cela simultanément.

En fait, toutes ces constatations me poussent à conclure que les être humains qui constituent la société sont de véritables éponges dans les premières années de leur vie : pour certains les valeurs de base seront axées sur le partage et le respect d'autrui, pour d'autres ce sera 'inverse.

Cela va plus loin encore : des sociologues et psychologues interprètent aujourd'hui le comportement de certains êtres (in)humains particulièrement violents et cruels comme un comportement répondant à un normalité qui est leur référence parce qu'ils l'ont intégré comme un postulat de la vie humaine.

Pour donner un exemple qui faut prendre avec du recul : j'ai grandi dans une famille provençal où la chasse était une passion traditionnelle transmise de génération en génération.
Jusqu'à mon adolescence j'écoutais les histoires de chasses racontées par mes aïeux comme des contes quasi bibliques et j'admirais les tableaux de chasse de trophée d'animaux sanguinolents !
Plus encore, j'avais appris les techniques pour achever un animal blessé, et je le faisais avec une froideur et une efficacité qui en donnerait la nausée à la plupart d'entre-vous !
C'était parce qu'on m'avait inculqué cette notion comme une valeur.

Aujourd'hui, bien que je comprenne pourquoi certains de mes amis sont passionnés par ce sport, j'ai conscience qu'il génère une violence et une souffrance insupportables.

Comme quoi, tout est donc question de référentiel et de repères de normalité appris à un être humain.

La vraie question est de savoir ou comprendre pourquoi et comment certains reviennent sur les valeurs et postulats incompatibles avec l'évolution sereine de la société humaine, valeurs et postulats sur lesquelles ils se sont construits et qui régissent leur comportement.

Ma conclusion est à la fois fondamentalement optimiste et pessimiste : tout dépend de l'orientation que prend la société humaine dans les valeurs et postulats enseignés aux plus jeunes.



J'ajoute ces 2 remarques pour illustrer toute la relativité de notion de Bien et de Mal admise et accepté par la société humaine :

- j'ai pu voir dernièrement une collection des premiers ouvrages des codes établis pour réglementer la société française.
Saviez-vous qu'il existait jusqu'à pas si longtemps (début du 19e), en parallèle du code civil et autres codes d'activités sociétales, le Code de la Torture ? Ce code décrivait de façon précise et froide, les tortures plus ou moins cruelles que la loi prévoyait selon le délit commis ! :shock:

- de même, encore plus récemment, le duel était un geste social que tout homme respectueux des règles les plus fondamentales de la société devait mettre en pratique, même pour des raisons d'une futilité absolue ! ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Duel_%28combat%29 ).

Publié : 10/11/13, 12:02
par dede2002
Bonjour,

A la base, je pense que le partage est humain.

Par exemple, quelqu'un arrive à l'improviste à l'heure du repas.
Qui ne va pas rajouter une assiette?
Et dans ce contexte, c'est toujours ceux qui ont le moins qui partagent le plus...! Il suffit de voyager dans le monde pour s'en rendre compte.

Concernant le co-voiturage, les caméras intelligentes pourraient "bonifier" ceux qui ne roulent pas seuls, mais ce serait mettre la carotte avant le bâton...

A+ :D

Re: Le Partage, qu'est-ce que c'est ?

Publié : 10/11/13, 12:27
par dede2002
grelinette a écrit :Quelle est la définition du "partage" ?
Ce serait de donner à autrui un bien ou un service dont on dispose en excès...

...
« La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent. A. Camus»


Non le bien dont on dispose en excès, on le donne éventuellement par charité, ou on le jette.

Le partage c'est donner à autrui une partie de ce qui nous est indispensable, et réciproquement.

La variable étant la taille des parts du gâteau...

Publié : 10/11/13, 12:48
par chatelot16
je trouve ta distinction entre charité et partage de mauvais gout ...

si au moins on s'organisait un peut mieux pour partager efficacement ce qui est en rab et qui est souvent gaspillé ça serait pas mal

mon pere m'a appris des grand principe d'interet general , mais a l'ecole j'ai du les oublier volontairement , car il est helas souvent mal vu d'etre trop bon : il faut faire exprès d'etre egoiste pour ne pas se faire marcher dessus

j'ai retrouvé des bon principe dans un bonne entreprise qu'etait telemecanique ... helas quand telemecanique s'est fait bouffer par schneider , il ont mis en place un management poussant a l'egoisme comme dans toute les autres entreprises