Je vais répondre à mon modeste niveau: donc ça sera dans le registre de la caricature! Ça tombe bien, c'est à peu près ce à quoi ressemble la société par les temps qui courent... et qui m'amènent à parler des constituants (de ce que devraient être les briques) de cette société:
— Le savoir, le développement des connaissance et la formation?
— La culture?
— L'émancipation dans les arts, musique et littérature?
— La recherche d'abnégation et de cohésion autour de l'oeucumenisme?
Est-ce tout ce vers quoi a été bâti la "
Société": tout ce qu'appelaient de leur vœux nos professeurs, lorsque d'une oreille attentive, on usait nos futals sur les bancs des classes.
Que neni, la Société que nous imaginons (et dont il ne reste que des vestiges de la vertu) a basculé à la fois 1) vers là où Meheust entend nous emmener dans sa démonstration (c'est la Société qui...) VS 2) "
l'incommensurable bêtise actuelle" de ses "constituants" [les citoyens(?) l'électorat(?) les consommateurs(?)] — qui ne seraient devenus globalement que le fruit du discours lénifiant dont le marketing nous abreuve — naviguant entre Dae$h et le triomphe du "
moi-je" caractérisés par la mode des selfies et l'engouement pour l'identification aux marques qui seraient devenus pour la jeunesse le seul moyen "
d'attester une appartenance à un groupe" (faute d'exister vraiment?) et qui se révèle par l'explosion des "
médias sociaux" qui sont tout sauf ce qu'ils prétendent être, mais au contraire l'expression de l'égo sans retenue...! (Et accessoirement outil de renseignement de big-bro et moyen illégal et obscur de recrutement via la confiscation des données par de micro-groupes connectés aux sphères du pouvoir) Mais ne nous focalisons pas là-dessus, bien que trônent ici quelques beaux indices!
Ainsi, dans son exposé il dit que:
— "
Une société cherche à persévérer dans son être";
Or Masslow ne nous apprend-t-il pas que ce "réflexe intrinsèque"(?) viendrait éventuellement des individus eux-mêmes(?) ("
besoin de contrainte/s" auto-entrenu par les individus et qui régirait partiellement leur autodiscipline*)? Et que c'est la collusion de réactions/réflexes identiques qui amène la société à être ce qu'elle est.
*)
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* ce qui serait à la fois salutaire s'agissant de gagner en autonomie dans la société, mais qui a contrario les ramène à leur propre insignifiance et pourrait éventuellement contrevenir à leur émancipation (ce qui pour le/s pourvoir/s aurait même quelques vertus...? D'où le postulat de Méheust en tant que sociologue? C'est du lourd!)
Donc oui, ce que nous dit Méheust est une évidence, en même temps le ressort n'est pas aussi collectif qu'il nous l'annonce en toile de fond. C'est là où le civisme devrait se manifester, mais où si il ne se manifeste guère: est-ce pour autant la preuve de ce qu'il dit? Le piège du paralogisme est insidieux!
Pour autant, il dit que notre société a les moyens de "
persévérer dans son être". Pas si sûr! A moins qu'il n'y ait confusion entre "les
moyens VS le
but", la Société n'est pas un corps constitué (à ce qu'elle serait supposée être) elle a besoin de le devenir.
Au début des années 90, lorsque
les politiques ont (voulu) éradiquer la résurgence pertinente de la "Société civile" (qui était une mince tentative de débat d'idée, si ce n'était d'émancipation innocente mais considérée alors comme suspecte) pour le motif (à tort ou à raison) "
qu'il y aurait éventuellement gros risque de faire concurrence à la "
Société politique" (au système). Ce qui a été une erreur monumentale (j'appelle ça "
la répréhension du bien" au sens biblique du terme: punir d'une faute supposée et non encore commise puisque forcément nous sommes tous "coupables": aaah cette maudite pomme!), erreur puisque non content d'être un alibi stupide de confisquer le débat, cela a en outre eu l'effet très pervers de mettre un coup d'arrêt au développement de l'esprit civique/critique (devant déboucher sur le sens civique par effet boule de neige et pas — mais on ne voyait vraiment pas pourquoi — vers un risque de "révolution"). Et nous le payons vraiment très, très cher aujourd'hui (ceci par commodité?). Puisque le résultat a été dans le sens opposé à une supposée autonomie (c'est pourquoi on peut en déduire que pour beaucoup, étant devenus des irresponsables (même si pas totalement mais elle est limitée à l'utilisation de la carte bleue?), peut-on tenir les citoyens pour responsables: juridiquement parlant: parait-il que oui...Socialement, les politiques?).
Le vrai débat ayant disparu, on prend en pleine figure le discours des marketeux, qui plus il est médiocre dans les slogans, plus il contribue a abêtir les individus. Oui, irresponsables à une large échelle: n'accusons pas la société mais les individus qui se sont laissés amenés là (même si des erreurs monumentales les y ont fortement conduits.)
Oui ça mérite un sujet: débat et analyse. Donc merci d'avoir ouvert ce fil.