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Marginalisation du débat écologique ? Hulot

Publié : 02/04/10, 12:28
par recyclinage
PARIS (AP) — Déplorant la marginalisation du "débat écologique" et le "succès médiatique" des "écolo-climato-sceptiques", Nicolas Hulot justifie vendredi son départ du Grenelle par une "mise au point" nécessaire "vis-à-vis de la classe politique et de la société".

"Nous n'avons pas claqué la porte du Grenelle", souligne-t-il dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France", mais "nous estimions qu'une mise au point s'imposait vis-à-vis de la classe politique et de la société". M. Hulot voulait également "réveiller la société et lancer un appel à la mobilisation des jeunes", dont le futur est "sérieusement menacé".

Jugeant que "beaucoup ont la tentation de marginaliser le débat écologique", Nicolas Hulot déplore en outre qu'il "ne s'agit pas seulement de l'abandon de la taxe carbone. Les écolo-climato-sceptiques ont un succès médiatique grandissant et l'écologie est devenue un simple ingrédient de la tambouille électorale".

D'ailleurs, "la campagne des régionales n'a pas donné un excellent spectacle de la perception des enjeux écologiques", poursuit-il. "A gauche, l'écologie n'est pour beaucoup qu'une opportunité électorale" et à droite, certains élus "sont tentés de revenir sur les enjeux environnementaux" après leur défaite.

La taxe carbone est "devenue l'objet d'une navrante dispute politicienne", présentée caricaturalement en "impôt nouveau". "Le message a été délibérément brouillé par les politiques", affirme-t-il.

"Loin de moi, l'idée de dire que le Grenelle est mort ou inutile. (...) Pour autant, le Grenelle 2 n'est toujours pas voté", juge enfin l'écologiste, considérant toutefois le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d'Etat Chantal Jouanno comme des "alliés (...) précieux", même si un peu "isolés".

Nicolas Hulot défend aussi l'action de Nicolas Sarkozy, "offensif à Copenhague" et le Grenelle, dont "la plupart" des engagements ont été tenus, mais il lui demande de clarifier "les objectifs et le calendrier", car "notamment du côté du Premier ministre", "tout cela se fait un peu au forceps", note-t-il.

Revenant sur RTL sur l'abandon de la taxe carbone, Nicolas Hulot a reconnu "un sentiment de gâchis" dans sa fondation. Après le "travail de fond" sur ce sujet, il y a eu un "travail de sape", a-t-il déploré. Reconnaissant que la taxe, qui devait "se substituer" à la fiscalité actuelle, était une "mesure complexe", "délicate" demandant "énormément de pédagogie", il s'est dit "plus dubitatif" que Jean-Louis Borloo sur le fait qu'elle se fasse avant la fin du quinquennat.

"Le dialogue (avec le gouvernement) n'est pas rompu, simplement on demande des clarifications sur des ambitions précises à quelques semaines du vote du Grenelle 2", a précisé l'écologiste, en ajoutant que de cela dépendrait leur décision de continuer ou non les travaux du Grenelle.

"Il faut cesser d'opposer économie et écologie, écologie et emploi", a-t-il plaidé, car l'écologie "concentre tous les enjeux de solidarité de nos sociétés".

Nicolas Hulot a aussi fustigé "la morgue, la suffisance et la grossièreté" de son opposant Claude Allègre. "On ne peut pas enfiler les injures, les anathèmes et les mensonges dans un débat qui est aussi essentiel", a-t-il lancé. Même s'il reste des "zones d'ombres", "globalement tout le monde est d'accord sur le diagnostic" de la crise écologique, a-t-il argué. AP



http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... gique.html

Publié : 02/04/10, 14:04
par Christophe
Bon débat, mais je reformule la question autrement:

Est ce que l'écologie a déjà été autre chose que marginalité (sauf dans les discours) dans nos sociétés capitalistes de consommation / productivisme "sans" limites?

Qui pense VRAIMENT à la planète AVANT son portefeuille? Peu de monde, et aucun politique à ma connaissance, c'est bien trop...politiquement incorrect... :mrgreen:

Si on arrive déjà à penser à la planète AVEC son portefeuille (econologie) alors ca sera déjà un grand pas de franchis! 8)

Et d'ailleurs, Hulot est d'accord avec ca:

"Il faut cesser d'opposer économie et écologie, écologie et emploi", a-t-il plaidé, car l'écologie "concentre tous les enjeux de solidarité de nos sociétés".


Qu'attend-il pour parler d'éconologie? :mrgreen:

Publié : 02/04/10, 14:20
par recyclinage
https://www.econologie.com/forums/jusqu-a-75 ... t9530.html

750 000 ménage ce qui donne assez de voix à un premier ministre en belgique

Publié : 03/04/10, 15:32
par Ahmed
Si on arrive déjà à penser à la planète AVEC son portefeuille (econologie) alors ca sera déjà un grand pas de franchi! 8)

Avec toutes les réserves que cette référence à la "planète" m'inspire et que je trouve malencontreuse, si l'on prend cette phrase au pied de la lettre, ce pas n'est-il pas franchi depuis longtemps et n'est-il pas la cause de bien des maux?

Bon, je te taquine sur la forme, mais sur le fond, ne faudrait-il pas méditer sur cette contradiction qui peut sembler s'estomper parfois (le monde est complexe!) et que je ne saurais exprimer mieux que Bossuet (je ne m'en lasse pas):
"Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes."

Publié : 03/04/10, 16:11
par highfly-addict
Merci Ahmed !

:cheesy:

Et oui ... "On" pense à "la planète" mais "on" préfère son portefeuille ...

Publié : 03/04/10, 17:39
par sen-no-sen
Il fallait être candide pour croire que le gouvernement actuel allait mettre en place de véritable mesures écologiques!
La droite comme la gauche, prône un même système, basé sur la croissance "exponentielle" pensant qu'elle apportera la providence.


Le "système" n'a surtout pas envie de tuer la poule au œufs d'or!
Plus l'environnement sera dégradé plus les individus seront dépendant:€€€€€

Publié : 05/04/10, 15:08
par recyclinage
https://www.econologie.com/forums/post165045.html#165045


si tu retournes dans tout les sens ils ne leurs reste pas vraiment le choix

ils n'arriveront à rien sauf faire durer le plaisir

patience 8)