On attribue à César Jules cette phrase : « donnez leurs du pain et des jeux et je m’occupe du reste » (d'où le jeux du cirque!)
En ce temps là, la misère était grande et Rome était envahi par une population venant des campagnes espérant y trouver du travail, mais en faisait en réalité des chomeurs. Rien de nouveau sous le soleil ! 20 siècles plus tard Les "Romes" se sont multipliées sur la terre et, pour notre société française, le phénomème en est flagrant.
Il est aisé de constaté que plus les individus manquent du nécessaire (vital ou pas) plus ils s’enferment dans l’illusion d’un miracle qui pourrait le sortir de cette situation et nos césars actuels ont largement repris la formule du César romain.
"La française des jeux voit son capital détenu à 72% par l’Etat lui fournissant cash plus de 3 milliards chaque année. Entre 1990 et 2012, le chiffre d’affaire de la française des jeux a quadruplé avec 12,1 milliards pendant que le produit intérieur brut ne faisait que doubler. Ainsi les 26,2 millions de joueurs français perdent-ils allègrement 4,2 milliards (soit les 35% que l’Etat ne retourne pas aux joueurs."
« Si les joueurs ont joué en moyenne 460 euros aux jeux de la FDJ (NOTE : cette somme ne concerne QUE la FDJ à laquelle il faudrait rajouter tous les autres jeux comme les courses, les casinos et autres systèmes de paris dont les paris sportifs). Ces paris se répartissent à 37% de joueurs dits CSP (ouvriers et employés), 35% d’inactifs ( retraités et sans travail officiel) et 28% de CSP+. Les deux premières catégories, les plus fragiles financièrement, représentent donc 72% des joueurs. D’après une enquête conjointe de l’INPES et de l’OFDT, les joueurs classés comme excessifs (env 1.3% de la population totale sont des personnes à faible revenu en majorité. 58% des joueurs interrogés déclarent un revenu inférieur à 1.100 euros. Alors qu’un peu moins de la moitié des ménages fiscaux ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. On peut dire que la ponction de la FDJ constitue un impôt déguisé. »
« Les quelques études de comportement, menées à l’étranger surtout et plus récemment en France, s’accordent à peu près sur la quantité de « joueurs excessifs », scindés entre « joueurs pathologiques »-dont la définition dans le DSM-IV (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) fait peur- et » joueurs à risques modérés ». Au total ils seraient 600.000 en France (de l’ordre de 200.000 et 400.000 respectivement) tous les jeux et de hasard confondus. »
Or les jeux, les loteries de toutes espèces, sont prohibés en France depuis la loi de 1836 toujours en vigueur actuellement.
Extraits de l’article "Française des jeux. Cash machine d’Etat ?" de Edouard ballot journaliste et écrivain et économiste de formation paru dans Nexus n° 88.
A noter les efforts de l'Etat pour lutter contre ces addictions, en faisant écrire en tout petit que le jeu peut provoquer des addictions. Ca c'est de l'action concrète!
Jules César serait probablement admiratif de l’ampleur prise par sa maxime sauf que c’est toujours plus de jeux et de moins en moins de pain. Mais on ne peut tout avoir !!!