Forums des énergies : société, écologie et technologies propres

Bonjour, ça fait longtemps que je ne suis pas venu mais je n'oublie pas éconologie et tout ce qu'il m'a apporté.

Dans mon travail ( recherche en robotique et intelligence artificielle), j'ai organisé une journée, sur "Les roboticiens à l'heure des défis écologique". Certes la robotique n'a pas encore beaucoup d'impact mais ça va le devenir surtout par les changements de sociétés qu'elle va générer. C'est aussi l'occasion de rappeler à des gens par forcément concernés, les enjeux de l'énergie et du réchauffement climatique ( je parle d'ailleurs d'éconologie dedans )

Je pense organiser d'autres journées sur la même thématique, je voulais savoir ce que vous en pensiez et si vous aviez des remarques.



Merci bonne journée,

Salut Nono,

Content de te revoir poster ici ! Tu reviens en force ici !

Je vais regarder ta conférence et te faire un retour (si j'ai des choses à dire, pas sur...) !

c'est une question difficile à laquelle je ne sais pas répondre.

La robotique est l'ultime développement de la machine. A ce titre tout robot nécessite beaucoup de métaux, matériaux, électronique, et énergie.

Je ne sais pas si les robots peuvent vraiment être "écologiques" ou nous aider à l'être. Peut-être dans quelques situations à défricher.

Intéressant passage d'Haroun Tazieff sur le CO2 émis et ses conséquences, en 1979, pour le moins visionnaire.

A l'époque on ne le croit pas trop. Même Cousteau, pourtant de sensibilité écologique, minimise les craintes de Tazieff.

Remundo a écrit :A l'époque on ne le croit pas trop. Même Cousteau, pourtant de sensibilité écologique, minimise les craintes de Tazieff.

Cousteau a fait de la prospection pétrolière, ceci peut expliquer cela: http://www.passioncalypso.com/fr/missio ... petroliere
Il ne ment pas mais il minimise

dans le contexte de 1979, on s'inquiétait moins du CO2 et du changement climatique.

à l'époque, le chiffre de 20 GT CO2/an est sorti dans le reportage, maintenant on est à 40 GT/an et plus...

A l'époque, ces 20 GT étaient sans doute plus absorbées que nos 40 GT maintenant. Entre temps la déforestation et l'acidification des océans amenuisent les capacités naturelles d'absorption.

De plus l'albédo réfléchissant des banquises disparaît pour laisser la place à celui très absorbant de la mer liquide.

Nous avons franchi les 400 ppm CO2 dans l'atmosphère, et les 450 seront bientôt atteintes "et plus si affinités"

En résumé tous les leviers sont dans le rouge.

Sur la forme
Je répond d'abord modestement sur celle-ci, car l'ensemble est un gros travail qui doit être félicité! Ainsi pour la question demandée concernant les avis sur la vidéo (la plupart d'entre-nous n'étant pas qualifiés pour s'exprimer sur le fond). C'est une remarque qui se veut constructive pour améliorer l'attrait, bien que je sois conscient que "l'editing" en vidéo, est un lourd boulot... Mais il ne faudrait pas que cette mini remarque obère l'essentiel, qui est le contenu, mais soit là pour le renforcer.

J'ai donc bien aimé, toutefois je trouve que le recours fréquent à la "voix "off" péjore l'aspect vivant du documentaire (si toutefois les images vidéos des intervenants existent) surtout lors de la séquence d'introduction — alors qu'il n'y a pas encore besoin de montrer documents et autres graphiques à l'écran — parce que cela donne un aspect très statique d'emblée (et je trouvait cela dommage au vu de l'aspect fort intéressant et fouillé de la matière)

Sur le fond (j'y reviendrai peut-être)
Sur le Co², on sentait bien que le débat était tendu sur le sujet, le fait est que Tazieff (l'ONU et de nombreux mouvements d'écologistes) qui prônaient la lutte contre la déforestation et a contrario millitaient pour la reforestation, rejoignaient l'avis de Cousteau sur ce point, ils n'ont hélas pas été suivis. On pouvait très bien 'minimiser' tout en acceptant par prudence de tout mettre en œuvre pour contrecarrer les émissions anthropiques de Co², et ce point ne pouvait donc pas être reproché, ni à l'un ni à l'autre.

A l'inverse de certains climatosceptiques d'aujourd'hui — qui sous prétexte que la part anthropique critique ne représenterait que 1,5% de surcharge — se refusent à rejoindre le camp de la raison (ce qui rejoint le fond). Il n'y a donc pas lieu de corriger ce point, ouf!

un article synthétique à lire ici :

https://www.notre-planete.info/indicate ... ssions.php

je ne sais pas ce que les "robots" peuvent nous apporter ici. Mais voilà le constat...

Les émissions planétaires de gaz à effet de serre (comptabilisées en CO2 équivalent en prenant en compte le méthane, le protoxyde d'azote et les autres gaz à effet de serre) étaient d'environ 59 milliards de tonnes de CO2e (GtCO2e) en 2019, c'est 12 % de plus qu'en 2010 et 54 % de plus qu'en 1990, l'année de référence du Protocole de Kyoto.
La décennie 2010-2019 a battu des records d'émissions de gaz à effet de serre avec une moyenne annuelle d'environ 56 GtCO2-eq, c'est 9,1 GtCO2-eq de plus que durant 2000-2009 (Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change - GIEC,2022)

Notes

Les projections quant aux teneurs en CO2 sont fonctions des choix politiques, technologiques, économiques et démographiques de nos sociétés. Nous indiquons ici le scénario SSP3-7.0 du 6e Rapport du GIEC. Il s'agit d'un scénario pessimiste mais réaliste dit de "rivalités régionales" : les émissions de gaz à effet de serre et les températures augmentent régulièrement ; les pays deviennent plus compétitifs les uns par rapport aux autres, privilégiant leur sécurité nationale et alimentaire ; à la fin du siècle, les températures moyennes ont augmenté de 3,6°C.

Merci Remundo mais je ne vois pas trop quoi faire de cette information supplémentaire qui confirme que l'on émet toujours plus de CO2.

Merci, Obamot, je suis d'accord avec toi mais non je n'ai pas l'enregistrement externe des intervenants. Filmer avec un bon son en plus du reste est un travail à part entière. Je réfléchirai à un autre dispositif une prochaine fois.

Salut Nono

Ben dis-nous, de manière synthétique, en quoi les robots (lesquels ?) et leurs fonctions (lesquelles) ? Auront un bilan CO2 au mieux nul, et idéalement négatif (au sens où le CO2 atmo décroît).

Je pose la question de façon un peu naïve, mais je serai heureux d'avoir de bonnes nouvelles.

Je ne comprends pas trop ta question. Je passe une demi heure à expliquer que la technologie ne résoudra pas le problème.

J'explique qu'améliorer l'efficacité n'a pas forcément d'effet positifs. Je donne des exemples de solutions passées où on voit que la technologie n'y était pour rien, j'invite des gens à montrer les problèmes liés au numérique, à la 5G.

Je me dis que je n'ai pas été encore assez clair mais non la robotique n'a pas d'effet positifs sur l'énergie et le réchauffement climatique. Après comme tous les autres domaines ça pourrait si on voulait. Ex. Agriculture ( désherbage mécanique, pas de besoin de gros tracteurs lourds, meilleures analyses, optimisation des ressources ....), domotique (meilleur gestion du chauffage, volets, etc.), transport mutualisé ...