Voiture électrique, le défi des batteries (IFP)

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Christophe
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Voiture électrique, le défi des batteries (IFP)




par Christophe » 12/10/10, 12:39

Une interview de l'IFP (pardon "IFP Energies Nouvelles" depuis quelques semaines...Groumph?...) qui devrait rassurer (ou pas?) certains (Macro...par exemple) :

Voiture électrique : les défis des batteries
Octobre 2010

Avec le développement des véhicules hybrides et électriques, la problématique du stockage de l'électricité dans les batteries devient prioritaire. Et nécessite, pour s'imposer économiquement sur le long terme, des innovations de rupture.


Valérie Sauvant-Moynot, chef du département Électrochimie et matériaux, et Julien Bernard, chef de projet "batterie", expliquent les activités d'IFP Energies nouvelles dans le domaine des batteries.

* Quelles sont les recherches d'IFP Energies nouvelles dans le domaine des batteries ?

V-SM : Nous travaillons aussi bien sur les accumulateurs capables d'emmagasiner de grandes quantités d'énergie, comme les batteries nickel métal-hydrure ou lithium-ion, que sur les supercapacités qui offrent plus de puissance. Ces études sont réalisées dans le cadre de projets de véhicules démonstrateurs hybrides et électriques, des véhicules prototypes qui permettent de tester et valider des technologies innovantes.
L'objectif de nos travaux est double : développer des modèles capables de décrire les phénomènes électrochimiques et thermiques en œuvre dans des batteries, pouvant être intégrés dans des plates-formes de simulation pour dimensionner l'architecture du véhicule, et améliorer le diagnostic en temps réel de l'état de charge des batteries.

* Pourquoi faut-il bien estimer l'état de charge et de santé des batteries ?

V-SM : Dans les véhicules hybrides, la batterie assure le stockage intermittent et réversible de l'énergie. Pour en optimiser la gestion, il est primordial de connaître, précisément et à chaque instant, l'état de réserve d'énergie de la batterie, ce qu'on appelle "l'état de charge", et d'en tirer parti de manière à préserver au maximum la "santé" de la batterie, autrement dit sa durée de vie. Or aujourd'hui, il est difficile d'obtenir en temps réel une estimation fiable de ces deux paramètres. Cela amène les constructeurs à prendre de grandes marges de sécurité en réduisant la plage de fonctionnement des batteries. Si le système embarqué chargé de surveiller ces paramètres (BMS) était plus précis, il serait possible de rouler plus longtemps, de réduire la taille de la batterie - qui est aujourd'hui surdimensionnée -, de la changer moins fréquemment, et donc de réduire les coûts.

* Avez-vous obtenu des résultats dans ce domaine ?

V-SM : En interne, puis dans le cadre du projet ANR (Agence nationale de la recherche) ALIDISSI que nous avons conduit en 2008-2009 aux côtés du CEA, du CNRS et de la société M², nous avons mis au point une méthode de diagnostic embarqué basée sur une mesure de l'impédance électrique. Il s'agit d'appliquer un courant sur la batterie puis de relever la tension afin d'en déduire cette grandeur, qui s'avère un indicateur précis et fiable de son état de charge et de santé. Déjà validés en laboratoire, ces travaux pourraient bientôt déboucher sur un capteur prototype.

* Un autre problème est le vieillissement des batteries...

J-B : En effet. Nous étudions ce phénomène dans le cadre de projets de recherche ANR. Il s'agit de simuler, sur des bancs d'essai, le vieillissement des batteries pour véhicules hybrides en reproduisant de manière accélérée les phases de fonctionnement, et en particulier celles correspondant à l'accélération et au freinage du véhicule. Puis, d'intégrer ces données dans des modèles qui permettent de prédire la durée de vie de ces composants dans des conditions réelles d'utilisation. Nous prenons également en compte les phases d'immobilisation de la batterie au cours desquelles celle-ci subit une dégradation.


* Citez-nous des exemples de projets de véhicules démonstrateurs...

V-SM : Le projet ELLISUP du fonds démonstrateur ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), piloté par Irisbus-Iveco, vise par exemple à réaliser d'ici 2012 un bus prototype de 12 mètres tout électrique. Nous y contribuons sur plusieurs points : la caractérisation d'éléments de batterie, la modélisation thermique du pack et le dimensionnement du système de refroidissement, et enfin le développement des algorithmes de contrôle.

J-B : Nous travaillons aussi sur le projet HYDOLE piloté par PSA Peugeot Citroën. Ce véhicule est destiné à fonctionner en électrique durant la semaine, au moment où les conducteurs se rendent à leur travail, mais fait appel au mode hybride ou thermique le reste du temps, notamment durant les week-ends. Avec le CEA et EDF, nous comparons plusieurs technologies de batteries en les soumettant, sur des bancs d'essais, à différents tests de fonctionnement et de vieillissement.


Source et liens: http://www.ifpenergiesnouvelles.fr/espa ... -batteries
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dedeleco
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par dedeleco » 12/10/10, 15:33

Euh, pas de grande découverte en vue ???
La batterie stockant comme les carburants, légère et puissante reste un rêve !!
Peut être aussi simple et facile de faire du carburant avec le soleil recyclant le CO2 !!
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citro
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par citro » 12/10/10, 22:18

Whaoo... L'Institut Français du Pétrole qui fait des recherches sur la voiture sans pétrole. :lol:

Si même eux ne croient plus au pétrole... Pourquoi les constructeurs continuent à nous dire que c'est une énergie d'avenir...
On nous mentirait à l'insu de notre plein gré. :?: :lol:

Plus sérieusement, je veux bien que l'IFP dispose de laboratoires de recherche très bien équipés grâce aux subsides que leurs octroient les pétroliers, mais investir dans de la recherche sur les batteries est assez incongru,
Les rats quitteraient le pétrolier pour embarquer sur un radeau électrique. :?:
Le naufrage serait aussi imminent. :?:
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par bernardd » 13/10/10, 08:28

Oui, je fais bien la même interprétation.

Et les batteries sont suffisamment complexes à fabriquer et consomment des ressources minières assez rares et complexes à obtenir pour justifier encore un revenu et un contrôle industriel sur la vie des personnes.

Avec l'air comprimé, tout ce contrôle industriel s'arrêtera car la technologie est suffisamment simple pour être produit localement.

Avec des panneaux solaires et des réservoirs permettant de tenir les périodes sans soleil, chacun peut être totalement autonome.

Et si on y ajoute une co-génération électricité/chaleur à partir des déchets de bois et des capteurs solaires thermiques, on a résolu le problème énergétique actuel.

Ce n'est certainement pas parfait, mais cela est technologiquement disponible aujourd'hui, sans attendre d'hypothétiques trouvailles de labo.
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par elephant » 13/10/10, 08:45

Gouverner, c'est prévoir...c'est de la bonne gestion. beaucoup de produits ont un cycle de vie commerciale, tant mieux si c'est " l'ancienne technologie" qui prépare la nouvelle, ils font suffisamment de bénéfs comme ça. Finalement, quelques chercheurs par rapport à des milliards d'euros de bénéfices....

L'après pétrole c'est avant tout une série de glissements

- du chauffage au fuel vers l'isolation intense et d'autres sources ( gaz naturel, électricité, solaire )
- de la propulsion pétrole vers l'électrique ou l'hydrogène

le pétrole pourra alors devenir plus cher jusqu'à devenir de moins en moins indispensable.
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éléphant: suprême éconologue honoraire..... pcq je suis trop frileux, pas assez riche et trop paresseux pour économiser vraiment le CO2 ! http://www.caroloo.be
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par Christophe » 13/10/10, 09:14

citro a écrit :Whaoo... L'Institut Français du Pétrole qui fait des recherches sur la voiture sans pétrole. :lol:


Etonnant n'est ce pas? Mais depuis quelques mois ils se sont auto renommé: IFP énergies nouvelles...hé oui...c'est marqué dessus, ca s'invente pas!

Le CEA (A comme Atomique) fait également pas mal de recherches sur les énergies alternatives, le potentiel des micro algues par exemple...

Puis les hybrides utilisent pétrole ET batteries. D'ailleurs leur doc de présentation ludo éducatif en 3D (cliquez sur l'image à la fin du lien) concerne exclusivement un hybride...
Dernière édition par Christophe le 13/10/10, 09:21, édité 1 fois.
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par bernardd » 13/10/10, 09:17

Christophe a écrit :Le CEA (A comme Atomique) fait également pas mal de recherches sur les énergies alternatives, le potentiel des micro algues par exemple...


Tu te trompes, c'est bien sûr le Commissariat aux Energies Alternatives :mrgreen:
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par citro » 13/10/10, 10:17

bernardd a écrit :Oui, je fais bien la même interprétation.
Peut-être mais je ne te rejoins pas sur tes postulats relatifs à l'air comprimé...
L'air comprimé n'a pas fait la démonstration de son efficacité et de sa validité par rapport à l'électricité sur batteries...
La technologie n'est pas disponible.

Concernant la disponibilité des ressources minières, cette question, autrement plus stratégique que les ressources fossiles en énergie n'est en effet jamais évoquée alors que des échéances très proches sont annoncées...
Le lithium ne pose guère de problème de disponibilité et si sont exploitation minière pose problème, elle pourra être remplacée par son extraction marine pour un coût certes supérieur mais accessible (80€ de "lithium minier" dans la fabrication d'une voiture électrique contre 800€ avec du "lithium marin").

Enfin la mobilité individuelle doit évoluer vers plus de légèreté et de compacité, avec notamment la croissance exponentielle de vélos électriques que je vois mal être concurencés par des vélos à air comprimé...

Le recyclage des matériaux nobles utilisés dans la filière électrique est d'ores et déjà organisé.
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par bernardd » 13/10/10, 10:24

citro a écrit :
bernardd a écrit :Oui, je fais bien la même interprétation.
Peut-être mais je ne te rejoins pas sur tes postulats relatifs à l'air comprimé...
L'air comprimé n'a pas fait la démonstration de son efficacité et de sa validité par rapport à l'électricité sur batteries...
La technologie n'est pas disponible.


Pour le stockage de grande taille, personne ne pense même aux batteries, par contre l'air comprimé est déjà utilisé, validé, et avec plein de projets en cours aux USA actuellement et un projet connu de petite échelle en Suisse.

Et EDF et le CEA travaillent sur le sujet, certes sans publicité.

Tu confonds disponibilité commerciale et disponibilité technologique.

Aucun grand industriel installé ne s'y intéresse, mais quelle technologie manquerait selon toi ?

Il ne manque pas la technologie, mais la bonne synthèse technologique pour une production de masse.
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par Christophe » 13/10/10, 10:26

Je crois qu'il n'y a qu'un seul intérêt à l'air comprimé dans les transport: c'est le freinage regénératif (qui ne s'use pas ou très peu)...

Stocker quelques centaines de kJ voire quelques MJ est tout à fait envisageable dans de l'air comprimé via un circuit hydropneumatique.

Intérêt: réinjecter au prochain démarrage l'énergie du freinage du précédent arrêt. Cela permettrait de ne pas abimer d'éventuelles batteries qui ne supportent pas les courants forts de charge...

Sur les bus urbains, un tel systeme hydropneumatique regénératif serait très profitable pour baisser la consommation...et on peut imaginer le monter en 2ieme monte...
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