Devant l’inertie fédérale en matière de lutte contre le réchauffement climatique, sept États du nord-est des États-Unis viennent de lancer une initiative commune de réduction des émissions de gaz à effet de serre au moyen d’un système de quotas négociables de CO2.
Le gouverneur de New York, George Pataki, un républicain, a déclaré hier que l’initiative régionale sur les gaz à effet de serre (Regional Greenhouse Gas Initiative — RGGI) devait déboucher sur une réduction des émissions de dioxyde de carbone tout en encourageant le développement de nouvelles technologies permettant de réduire la dépendance des États concernés envers le pétrole étranger.
Les États signataires (New York, le Connecticut, le Delaware, le Maine, le New Hampshire, le New Jersey et le Vermont) seront tenus à partir de 2009 de stabiliser leurs émissions, puis de commencer à les réduire en 2016.
Sous la pression du puissant lobby énergétique américain, le président George Bush a sorti son pays du protocole de Kyoto en 2001 en affirmant que des mesures contraignantes pour réduire les émissions de gaz responsables du réchauffement climatique nuiraient à l’économie américaine.
Dès lors, plusieurs États de l’Union ont décidé d’utiliser leurs pouvoirs législatifs pour limiter eux-mêmes leurs émissions.
«Devant le refus de l’administration Bush de réduire la pollution des gaz à effet de serre, il s’agit d’une belle initiative dépassant le cadre des partis», a déclaré le climatologue Peter Frumhoff.
Au début de l’année prochaine, chacun des États liés par ce programme devra mettre sa législation en conformité avec les exigences de la RGGI.
Si les États-Unis ont les premiers lancé l’idée de marchés de «permis à polluer», ils sont depuis restés à la traîne des autres nations développées.
La RGGI doit inciter les centrales à investir dans des projets énergétiques propres, comme des champs d’éoliennes.
Source : LeDevoir
Site du RGGI : http://www.rggi.org
Note de Rulian : Cette initiative peut paraître un peu insuffisante, mais vu le contexte politique fédéral américain sur les GES, il me semblait important de transmettre l’info et d’applaudir des deux mains (et des deux pieds) le courage politique qui a été nécessaire. D’autant plus qu’il est surprenant que ce soit un républicain qui ait initié le projet !