Le SMIC unité de mesure de l’injustice sociale?

Et si le SMIC devenait l’unité de mesure de l’injustice sociale!

Il fût oh combien difficile pour cette ministre invitée sur le plateau de LCI de dire sa rémunération face aux  » dépités« du système et de ses injustice » qui rappelaient la leur au rythme de leur respiration… Un exemple parmi d’autres. Mais il y a des sujets qu’on a du mal a mettre au « menu », qui relèveraient de l’intime, de l’inavouable, sempiternellement… Même à une époque où l’homosexualité est acceptée comme réalité sociale.

 Oui, il n’est pas facile de justifier par la seule responsabilité voire même compétence un éventail de rémunération aussi ouvert entre celle-ci et ceux-là ! Il faudrait d’ailleurs revenir sur ce qu’on entend par « responsabilité »… Par définition, l’insertion sociale par le travail n’engage t-elle pas la responsabilité de chaque citoyen concerné ?

Et curieusement, le débat ne s’attarde toujours pas sur ce point pourtant névralgique … Sujet oublié ou mieux « tabou », en entreprise comme ailleurs ?

Si nous avons analysé, proposé, souvent publié, à propos d’un partage équitable de la valeur ajoutée entre travail et capital*, entre distribution de dividendes et masse salariale, au niveau micro économique (celui des entreprises) et son impact sur les résultats macro économiques, le temps est vraiment d’ouvrir le débat sur l’éventail des salaires. Nous pensons qu’on peut commencer par les structures que sont les entreprises.

Alors, comme nous l’avons suggéré pour la distribution de la valeur ajoutée entre masse salariale et dividendes, nous pensons opportun d’ouvrir le débat sur l’éventail des salaires (distribution de la masse salariale entre les différents collèges ou classes de salariés) pour que soit négocié dans chaque entreprise, au nom de l’équité sociale, le ratio entre le salaire le plus élevé et le salaire du bas de l’échelle à exprimer opportunément en SMIC (par exemple allant de 1 à 3 fois le SMIC…).

Fort d’avoir ouvert ce débat en entreprises, le chemin sera alors tracé pour l’élargir vers d’autres types de services publics ou privés…Toujours évalués en référence au SMIC, donc structurellement liés à une valeur plancher reconnue au travail humain, évoluant avec la reconnaissance que la société lui accorde au moment considéré.

Ainsi, sortant de chez l’ostéopathe ; j’ai honoré sa prestation en lui signant un chèque équivalent à 0, 05 SMIC, ma voisine a une retraite de 0.7 SMIC tandis que le salaire de mon jeune (et talentueux!) banquier atteint déjà 3 SMIC… Nous parlerons ultérieurement des élus, c’est promis, sans oublier la précarité de leur fonction, puis des grands sportifs, c’est promis, sans oublier la brièveté de leur carrière…Sans oublier de tenir compte dans tous les cas de la durée des études et autre formation préalable (surtout quand elles sont longues et coûteuses…)

Mais nous faisons ici d’abord le pari que ce mode d’évaluation des salaires et autres revenus aurait un impact psychologique significatif donnant un éclairage plus explicite pour un débat à ouvrir sur le sujet: un chantier certes difficiles mais devenu indispensable pour éviter que notre société ne perdure dans trop d’injustice sociale. »

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Rémi Guillet, le 15 décembre 2018

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