La biographie de l’équation E = mc 2 est loin d’être complète. La remarquable illustration qu’en donne le documentaire fiction diffusé par Arte le dimanche 16 octobre (Une biographie de l’équation E = mc2, de Gary Johnstone) pourrait connaître bientôt un nouveau chapitre passionnant.
Au laboratoire d’optique appliquée (LOA), commun à l’Ecole nationale supérieure de techniques avancées (Ensta), à l’Ecole polytechnique et au CNRS, de Palaiseau (Essonne), Gérard Mourou se rapproche du moment où il pourra faire jaillir de la matière à partir du vide…
« Le vide est mère de toute matière » , lance-t-il avec une certaine jubilation. A l’état parfait, « il contient une quantité gigantesque de particules par cm3… et tout autant d’antiparticules » . D’où une somme nulle qui conduit à cette apparente absence de matière que nous nommons… le vide. De quoi contester la définition du dictionnaire pour lequel, depuis le XIVe siècle, ce dernier est un « espace qui n’est pas occupé par de la matière » . C’était compter sans l’antimatière et sans la célèbre formule E = mc 2, qu’Albert Einstein a déduit de la relativité restreinte il y a cent ans, en 1905.