Est-il possible d’investir dans de l’or tout en ayant un impact réduit sur l’environnement ? C’est la question que se posent de plus en plus d’investisseurs, qui souhaitent étayer leur portfolio tout en conservant une conscience écologique. A l’heure actuelle, quelques solutions existent pour investir dans de l’or « propre » ou bien miner l’or virtuel que représente le Bitcoin en réduisant son impact.
Source : Pixabay
L’or, un métal précieux avec un impact écologique important
Contrairement au Bitcoin appelé aussi « or virtuel » qui peut connaître une certaine volatilité, l’or est la matière première la plus stable et la plus courante dans le monde. Il sert à adosser les économies des pays grâce à leurs réserves, et il devient une valeur refuge en cas de crise économique ou d’incertitude financière. En plus de cela, il reste très utilisé pour la fabrication de bijoux et autres objets précieux. C’est pourquoi les variations du cours de l’once d’or sont particulièrement suivies et qu’il revêt une importance toute particulière pour les investisseurs.
A l’heure actuelle, les moyens de produire de l’or ont un impact sur l’environnement. Le plus souvent, l’or ne se trouve pas sous forme de pépites mais de poussières, qui doivent être séparées en utilisant des produits chimiques comme le cyanure et le mercure. Pour comparaison, en extrayant une tonne d’or, on utilise 150 tonnes de cyanure. Cela a bien évidemment un impact écologique, notamment sur les forêts tropicales. Mais depuis quelques années, des alternatives plus vertes existent.
De l’or « propre »
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sont les petites industries de production d’or qui sont les plus polluantes, car elles sont moins réglementées. Il faut donc privilégier les grands importateurs lorsqu’on investit, car ils répondent à un cahier des charges plus strict. Alternativement, si on choisit d’investir dans des bijoux, il est maintenant possible de faire appel à des fournisseurs et bijoutiers qui certifient que leur or vient de productions responsables.
Le marché de l’or « recyclé » est également en plein essor. Il permet d’acheter de l’or qui a déjà été produit, et qui était auparavant utilisé pour des bijoux par exemple. Cela permet d’acheter de l’or qui se trouvait déjà dans le circuit, et qui n’a donc pas eu d’impact sur l’écologie depuis un certain temps. L’or mondial étant estimé à 187 200 tonnes, il y a un vrai stock à écouler.
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Et l’or virtuel ?
Le Bitcoin, qu’on surnomme « or virtuel », a fait une entrée fracassante dans les portfolios des investisseurs et bientôt des enseignes. Ce réseau de paiement très novateur a su décrocher petit à petit un statut de valeur refuge, malgré sa volatilité qui reste importante. Mais il a également un coût environnemental élevé. Tout l’enjeu est donc de continuer à développer cette technologie économique de pointe, tout en limitant son impact sur l’écosystème.
Pour cela, plusieurs solutions existent déjà : il est possible de miner du Bitcoin, c’est-à-dire de produire des pièces, en utilisant de l’électricité verte. Les centrales hydroélectriques ou le réseau éolien peuvent ainsi soutenir l’architecture qui fait fonctionner cette monnaie virtuelle. Les utilisateurs se tournent également vers des alternatives au Bitcoin, comme l’Ethereum : elles utilisent des technologies beaucoup moins gourmandes en électricité.
Si pendant longtemps les problématiques environnementales ont été ignorées, gérer les métaux précieux réels ou virtuels de manière écologique devient comme pour beaucoup d’autres secteurs un enjeu de poids. Des réflexions aux solutions, les responsabilités collectives permettent petit à petit de mettre en place cette transition positive.