Incendies, inondations, diminution de l’enneigement, disparition de la moitié des espèces végétales… Ce sont là quelques-unes des réjouissances pour l’Europe que prévoit le rapport supervisé par l’Institut allemand de recherche sur les impacts climatiques de Potsdam (Pik). Sa conclusion principale ? Les régions montagneuses et méditerranéennes devraient être celles qui souffriront le plus à l’horizon 2080.
Quatre scénarios. Ce document, publié jeudi dans la revue Science, réunit les travaux de seize instituts de recherche européens sur les conséquences en Europe du changement climatique, de la teneur atmosphérique en CO2 et de l’utilisation des terres. Cette étude s’appuie sur quatre scénarios mis au point par le groupe d’experts de l’ONU sur le climat (GIEC), selon l’évolution des politiques économiques et énergétiques. Tous prévoient un réchauffement de 2,1 à 4,4 °C en moyenne en Europe d’ici à soixante-dix ans. Pour Stéphane Hallegatte, économiste de l’environnement au Stanford Institute for International Studies et à l’Ecole des ponts et chaussées, cette étude est «inédite par l’ampleur de l’évaluation. Réunir dans un même cadre des chercheurs d’horizons divers permet de mettre en lumière certaines interactions le stress hydrique ne peut pas être déconnecté de l’agriculture : s’il existe des réserves d’eau on peut irriguer, sinon c’est impossible. De plus, les outils sont plus sophistiqués que ceux utilisés par les études précédentes».