A l’heure de la canicule et des pics d’ozone en Europe, nous aimerions vous rappeler que la (sur?)pollution tue bel et bien comme le prouvent des études américaines récement publiées.
Trois études parus dans la revue Epidemiology démontrent une association entre les niveaux d’ozone en basse atmosphère et le taux de mortalité. Réalisées indépendamment par des chercheurs des universités de Yale, Harvard et New York pour le compte de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA), ces trois méta- analyses, qui synthétisent les résultats de travaux antérieurs, partent de données différentes pour arriver à la même conclusion.
La première repose sur des chiffres concernant 14 villes américaines, 13 canadiennes et 21 européennes. La seconde utilise les informations de la National Morbidity and Mortality Air Pollution Study (NMMAPS) incluant 95 cités ainsi qu’un ensemble d’études européennes. La troisième enfin, plus modeste, fait référence aux données de 7 villes américaines.
Les deux méta-analyses dirigées par Levy et Bell montrent que, lorsque le taux d’ozone s’élève de 10 parties par milliard (ppb), le taux de mortalité (notamment cardiovasculaire et respiratoire) dans les jours qui suivent augmente de 0,87% pour l’une et de 0,83% pour l’autre.
Le phénomène, faible mais réel, est surtout marqué en été mais semble indépendant du taux de particules en suspension.
Ces résultats, qui confirmeraient ceux d’études européennes, soulignent l’urgence d’élaborer des mesures permettant de réduire l’exposition du public à l’ozone ambiant, en particulier durant les périodes de fortes chaleurs.
Il faut cependant noter que les auteurs n’excluent pas un biais dans les données collectées et donc leurs conclusions.
D’après NYT (New York Times) du 21/06/05 (Environment : linking high ozone to increased death rates)
Source : Adit
Pour en savoir plus : Les morts de la pollution