Le gouvernement l’a annoncé : la vie des Français de l’après Coronavirus 2019 ne sera pas exactement la même qu’avant. À l’heure où différents scenarii se voient esquissés, qu’est-ce qui changera réellement ? Et qu’est-ce qui ne changera pas ? Éléments de réponses…
Sur le plan sanitaire
D’abord sanitaire, la crise induite par la pandémie mondiale de Covid-19 a causé à ce jour la mort de près de 30 00 personnes en France. Mais malgré un ralentissement récent de la circulation du virus et le déconfinement progressif en place depuis le 11 mai, la santé des Français reste menacée. Rien n’est encore gagné car ce virus apporte souvent son lot de mauvaises surprises.
Inédite, la crise sanitaire actuelle pèse lourd sur un système de santé déjà fragilisé. S’annonce ainsi pour la Sécurité Sociale un déficit record de plus de 41 milliards d’euros, « du jamais vu », selon le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Déjà en déficit de 1,9 milliards d’euros fin 2019, la Sécurité Sociale doit en effet faire face non seulement à 8 milliards de dépenses nouvelles (arrêts de travail, primes aux soignants, etc.) mais aussi à 31 milliards de recettes en moins (cotisations, CSG, TVA, etc.).
De quoi susciter les interrogations, sinon les angoisses, autour du système de santé français dans le monde d’après, notamment au sujet des mutuelles. La nouvelle téléconsultation médicale est-elle remboursée ? Le coût des cotisations va-t-il augmenter ? Les tests de dépistage du coronavirus seront-ils pris en charge ? Autant de questions qu’il est légitime de se poser pour éventuellement envisager de changer de mutuelle pour un contrat plus avantageux.
D’autant plus qu’une nouvelle mesure prévoit de simplifier le processus de résiliation de son contrat de mutuelle santé dès le 1er décembre 2020 au plus tard. Si jusqu’ici le renouvellement annuel du contrat était tacite, cette nouvelle mesure prévoit la résiliation de celui-ci à tout moment, sans motif et sans frais, après un an d’engagement. Le moment apparaît donc opportun pour comparer les offres des mutuelles santé sur un site comme Lecomparateurassurance afin de se voir protégé du mieux possible dans le monde d’après.
La question économique et sociale
À la crise sanitaire s’ajoute une crise économique majeure, qui touche ou touchera le monde entier sur quasiment l’intégralité des secteurs de l’activité humaine.
Durant le confinement, 10,2 millions de salariés du secteur privé ont été chômage partiel en France, certains le sont encore après 1 mois de déconfinement. Ce sont 6 entreprises sur 10 (soit 820 000) qui se sont retrouvé à l’arrêt, souligne la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Certains secteurs d’activité sont même touchés dans leur ensemble, tels que l’hôtellerie-restauration, qui affiche un taux de chômage partiel de 90 %, ou encore le bâtiment, à hauteur de 93 %, soit plus d’un million de salariés concernés.
Une situation appelée à durer au-delà du déconfinement. Car l’activité ne pourra reprendre que progressivement et une crise de confiance va perdurer encore de nombreux mois…
D’une manière générale, différents dispositifs sont encouragés pour assurer la sécurité sanitaire dans les entreprises et les commerces autorisés à reprendre leur activité, notamment la poursuite du télétravail, la rotation des équipes, ou encore la généralisation du drive.
La question de l’écologie
Face à ce confinement de près de la moitié de la population mondiale, et donc de la réduction massive des transports et de l’arrêt d’une partie importante des industries, l’environnement est parfois décrit comme le grand gagnant de la pandémie de Covid-19.
Des images idylliques du retour des animaux dans les villes, de l’éclaircissement des cours d’eau, ou encore de la réduction de la pollution atmosphérique tournent ainsi en boucle sur les réseaux sociaux et offrent une oasis bienvenue au milieu d’un flux d’actualités anxiogènes.
Cependant, si l’on ne peut que se réjouir de cette baisse de la pollution, à hauteur de – 40 % à – 50 % en Europe, force est d’admettre que cette parenthèse ne sera que de court terme. En effet, dès le début du déconfinement, malgré des transports en commun réduits dans un premier temps et le télétravail fortement encouragé, les besoins ou les habitudes de tous ne pourront que reprendre à l’identique…voir pire pour rattraper le retard économique, comme cela a été constaté en Chine.
Et si l’on peut imaginer ou envisager un changement profond du mode de vie des Français concernant leur appétence pour les voyages ou la consommation en général, les spécialistes craignent tout de même un retour de bâton. Clément Sénéchal, chargé de campagne chez Greenpeace, redoute ainsi un relâchement des normes écologiques. Sandrine Mathy, directrice de recherche au CNRS et économiste de l’environnement et de l’énergie, craint de son côté une relance économique basée sur des investissements dans le pétrole et le gaz de schiste aux États-Unis, sur le charbon en Chine, ou sur la déforestation au Brésil au profit de grandes exploitations agricoles.
Mais la crise plurielle actuelle aura le mérite d’éveiller les consciences. D’un point de vue sanitaire, économique et écologique, tous les acteurs s’accordent sur la nécessité de repenser notre société. Programme d’investissement massif, refonte de nos systèmes agricoles, culture locale, filières courtes, redistribution de la valeur ajoutée aux producteurs, nouveaux indicateurs de développement comme le capital naturel, etc. : autant de pistes pour bâtir le monde d’après le Coronavirus.