Longtemps consideres comme un probleme environnemental, les dechets de roches issus de l’exploitation miniere pourraient en fait aider la lutte contre le rechauffement planetaire en absorbant une partie des gaz a effet de serre responsables du changement climatique. Greg DIPPLE, professeur au departement des sciences de la terre et de l’ocean a l’Universite de Colombie Britannique, a etudie la capacite de ces residus rocheux a pieger durablement le dioxyde de carbone (CO2).
D’apres lui, ce phenomene, naturel a l’echelle des temps geologiques, se manifesterait beaucoup plus rapidement sur les residus riches en silicates de magnesium comme ceux issus des mines de nickel, diamants, chrysolite, platine et ceux issus de certaines mines d’or. Le processus de carbonatation minerale permet au CO2 dissout dans l’eau de pluie de reagir avec la silice a la surface de la roche. DIPPLE pense qu’il est alors possible de pieger dans ces dechets tout le CO2 produit par l’exploitation miniere elle-meme, transformant ainsi cette industrie en une industrie propre en terme d’emission de gaz a effet de serre.Alors que le phenomene est tres rapide sur certains sites, il est a peine perceptible sur d’autres.
L’etape suivante de la recherche consiste alors a modeliser le procede et a comprendre comment ameliorer la vitesse d’absorption du CO2, a un cout viable pour les exploitants miniers. Il semblerait en effet que l’efficacite de l’absorption du dioxyde de carbone varie en fonction des moyens mis en oeuvre pour traiter les residus miniers.Bien que sceptiques au depart, les compagnies minieres commencent a se pencher avec interet sur la question.
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Sources : University of British Columbia reports, 10/01/2005
Redacteur : Delphine Dupre, VANCOUVER,
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