La compagnie Nanosolar a annoncé son intention de construire la plus grande usine de production de cellules solaires au monde en Californie près de San Jose. L’objectif est de produire 200 millions de cellules solaires par an soit une puissance cumulée de 430 mégawatts qui pourrait alimenter 300.000 habitations.
Bien que les cellules silicium dominent actuellement la quasi-totalité du marché photovoltaïque, Nanosolar a choisi la technologie Cuivre Indium Sélénium (CIS) pour ses cellules solaires. Cette technologie présente plusieurs avantages par rapport aux cellules classiques en silicium. Premièrement, elle permet de s’affranchir de la pénurie de silicium qui affecte actuellement l’industrie photovoltaïque. Deuxièmement c’est une technologie couche mince qui ne nécessite que quelques micro-m de couches actives contre plusieurs centaines pour une cellule silicium cristallin. Enfin la cellule peut être construite sur un substrat flexible. Ceci ouvre la porte à la fabrication de panneaux de forme adaptée à leur utilisation.
Les progrès réalisé ces dernières années permettent aux cellules CIS d’approcher les rendements atteints par les cellules silicium polycristallin (autour de 12% de rendement). Nanosolar prétend avoir développé un procédé de fabrication qui réduit considérablement les coûts de production des cellules CIS, facteur qui a jusqu’ici freiné le développement commercial de ces cellules. Derrière l’entreprise on retrouve Larry Page et Sergey Brin, les fondateurs de Google. Sentant que le solaire a maintenant le vent en poupe, ils ont décidé d’investir massivement pour le développement de Nanosolar. Distancés par le Japon et l’Allemagne dans la course à la production de panneaux solaires et de plus en plus préoccupés par leur situation énergétique, les Etats-Unis semblent en passe de réagir et ce projet en est un exemple tout comme le récent programme d’incitation pour le solaire en Californie. C’est aussi l’opportunité de renforcer sa position dans un marché des énergies renouvelables à la croissance exponentielle dont la valeur est déjà de 40 milliards de dollars et pourrait atteindre 170 milliards en 2015.