Adoptée à l’unanimité au Sénat le 30 janvier 2020 après avoir été votée à l’Assemblée Nationale, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire va changer progressivement le quotidien des Français. Mieux gérer, recycler, réemployer, remplacer les pièces défectueuses…telles sont les grandes lignes de cette nouvelle loi. Le point sur les principales mesures, ce qui va changer dans le quotidien des consommateurs et les impacts de cette loi.
Ce qu’il faut retenir de la loi anti-gaspillage
En vue d’une meilleure préservation de la planète et de réduire notre empreinte écologique la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit plusieurs mesures et des objectifs chiffrés pour les prochaines années. Cette loi prévoit 100% de plastique recyclé d’ici l’année 2025 et vise l’interdiction totale de l’utilisation des emballages plastiques à usage unique d’ici 20 ans. Cette loi projette également de réduire à 50% l’utilisation de bouteilles en plastique à usage unique d’ici 10 ans.
Réparer au lieu de jeter
Outre la lutte contre la pollution plastique, cette loi oblige également les fabricants d’équipements électriques à informer les consommateurs sur la disponibilité des pièces nécessaires à la réparation d’un équipement. L’indice de séparabilité permettra ainsi de savoir si un produit peut être réparé facilement ou pas. Prenons un exemple concret, si le moteur de votre volet roulant est défectueux, vous pourrez le réparer au lieu de le jeter et de vous en procurer un nouveau. Pour savoir comment bien choisir le moteur qu’il vous faut, vous pouvez vous adresser au fabricant pour obtenir des conseils sur les pièces détachées dont vous aurez besoin. Cela vous aidera à économiser de l’argent tout en produisant moins de déchets.
Acheter responsable
Une chose est sûre, les modes de production et de consommation connaîtront un bouleversement suite à l’adoption de cette loi. Toutes les filières sont concernées par cette loi anti-gaspillage qui promeut la réutilisation, le réemploi, l’interdiction de jeter les invendus et l’obligation d’information. Désormais, quand vous ferez vos courses, vous devrez pouvoir faire un choix éclairé avant de passer à l’acte d’achat grâce à l’obligation d’information. Vous en saurez davantage sur la séparabilité et la disponibilité des pièces détachées d’un produit. Les femmes enceintes pourront également avoir des informations détaillées sur les substances endocriniennes contenues dans les produits, pouvant avoir un impact sur le fœtus.
Quand vous arriverez à la caisse, vous n’aurez plus de ticket de caisse papier, ni de coupon promo d’ailleurs. Ce changement sera effectif à partir du 1er septembre 2020 pour des achats de moins de 10 euros. Cela montera à 20 euros en début d’année 2021 et à 30 euros pour l’année suivante.
La vente en vrac est également encouragée par la loi anti-gaspillage. Vous pouvez ainsi apporter vos propres contenants quand vous achetez des boissons à emporter par exemple. Enfin, pour lutter contre le gaspillage des médicaments, il sera possible d’acheter des médicaments à l’unité si la forme du traitement le permet.
Toutes ces mesures auront des impacts bénéfiques sur l’environnement, l’emploi, les collectivités et l’économie.