Stockage du dioxyde de carbone a grande echelle dans les champs pétroliferes

Gouvernement du Canada, 07/09/2004

EnCana a reussi a produire davantage de petrole lorsque du dioxyde de carbone (CO2) etait injecte dans les formations geologiques et mele au petrole. Ainsi, le champ de Weyburn, exploite depuis 50 ans dans le sud-est de la Saskatchewan par la societe de Calgary, a permis de stocker quelque cinq millions de tonnes de CO2.
Un rapport conclut que le champ petrolifere de Weyburn convient tres bien au stockage a long terme du CO2 en raison de ses caracteristiques geologiques. ENAA (Japon), Nexen, SaskPower, TransAlta et Total (France) ont participe a une etude pluridisciplinaire, d’une duree de quatre ans, qui a coute 40 millions de dollars canadiens. Durant l’etude, les chercheurs ont realise une evaluation des risques de ce stockage a long terme, acheve des etudes geologiques et sismiques, compare des modelisations environnementales aux resultats reels et effectue des prelevements repetes et frequents pour tenter de comprendre les reactions chimiques survenant dans le reservoir.
Cette etude prouve que l’on peut stocker 5.000 tonnes de CO2 par jour dans le sol et ainsi limiter la liberation de ce gaz a effet de serre dans l’atmosphere. Toutefois, le CO2 utilise etait achemine par un pipeline de 325 kilometres et provenait d’une usine de gazeification du charbon du Dakota du Nord. Ceci montre les limites du projet puisqu’il reste plus facile de fabriquer du CO2 que de pieger, stocker et transporter celui emis par les activites polluantes. De plus, il reste encore beaucoup a faire pour appliquer les techniques et les systemes employes ici a d’autres formations geologiques ailleurs dans le monde et faire en sorte que le stockage du CO2 devienne vraiment une option pour reduire les emissions de gaz a effet de serre.

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Note d’éconologie :
Voir l’ordre de grandeurs des rejets de l’humanité en CO2 :

– la consommation quotidienne actuelle est 80 Millions de barils de pétrole
– 85% de ce pétrole est consommé sous forme energie ( donc brulé )
– 1 kg de pétrole brulé rejete, envion et pour simplifier les calculs, 2.5 kg de CO2
– un baril de pétrole contient 159 L
– la masse volumique du pétrole est d’environ 800 kg/m3

Il y a donc 80*0.85*159*0.8= 8650 Millions de kilogrammes de pétrole brulés par jour.
D’ou des rejets en CO2 de : 8650*2.5 = 21 600 Millions de kg…soit 21 Millions de Tonnes.

Il serait intéressant de comparer ce chiffre à l’absorption quotienne de CO2 de la biomasse ( plantes et plancton essentiellement ).

Evidement ce chiffre ne prend QUE en compte les rejets du pétrole, aucunement les rejets en CO2 des autres énergies fossiles ( gaz et charbon ). La « grande échelle » évoquée dans le titre est donc peu crédible…pour l’instant.

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Une solution plus efficace ne serait-elle pas de diminuer les consommations de pétrole tout simplement ? En augmentant l’efficacité de conversion des procédés…par exemple.

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