Une nouvelle etude, realisee par le Dr David Parker au « Hadley Centre for Climate Prediction and Research », s'oppose aux theories niant le phenomene de rechauffement de la planete. Les sceptiques s'appuient sur la theorie de l'ilot de chaleur urbain, en maintenant que la majorite des releves climatiques sont realises a proximite de villes, celles-ci produisant leur propre chaleur. Pour eux le rechauffement planetaire enregistre ces dernieres annees ne serait donc que la reflexion de l'urbanisation.
Cependant l'etude commanditee par le centre meteorologique britannique (Met Office) et publie dans Nature, semble invalider la theorie de l'ilot thermique urbain. Le Dr David Parker a utilise des donnees climatiques sur les cinquante dernieres annees pour creer deux graphiques : l'un tracant les temperatures des nuits calmes et l'autre des nuits venteuses. Selon lui, admettre la validite de la theorie de l'ilot de chaleur revient a trouver des traces de temperatures nettement plus elevees lors de nuits calmes que de nuits venteuses, puisque le vent souffle l'exces de chaleur hors des villes. Cependant, les courbes sont identiques et montre une augmentation moyenne des temperatures de nuit de 0,19.C par decade entre 1950 et 2000. Dr Parker ajoute que le rechauffement des oceans est un autre temoin du rechauffement global de la planete.
D'eminents specialistes tel que Myles Allen, membre du departement de physique atmospherique de l'universite d'Oxford, se disent convaincus par l'argument du Met Office. L'americain Fred Singer, president du « Science and Environmental Policy Project » en Virginie, est un des leaders du mouvement des sceptiques et se defend en affirmant que seul des releves indirects de temperatures doivent etre utilises pour analyser les tendances climatiques actuels. Par releves indirects des temperatures, il faut entendre l'etude des anneaux de bois, des stalactites, des fossiles, des sediments oceaniques etc. Il accuse les partisans de la theorie du rechauffement de la planete d'etre selectifs dans l'utilisation des donnees climatiques pour montrer une tendance inquietante des variations de temperature
Source : Press release, BBC News, 18/11/04 Government News Network