Vous avez sans doute déjà entendu parlé, probablement par médias interposés, de la – trop – fameuse voiture à air et son tout aussi fameux moteur à air comprimé.
Depuis 1996, de nombreux reportages et articles y sont consacrées régulièrement afin de relancer la, finalement, fausse bonne idée du moteur à air comprimé.
En effet, le rendement global sur l’énergie primaire de l’air comprimé ne peut être que mauvais (tous les industriels de l’air vous le diront) que cela soit par rapport à une voiture thermique mais également par rapport aux voitures électriques qui, elles même, posent encore de nombreux problèmes et inconvénients. Or la voiture à air « concurence » directement la voiture électrique (petits déplacements urbains « propres »).
L’utilisation de l’air comprimée devrait, selon nous, se limiter à la récupération de l’énergie de freinage avec un système embarqué complètement indépendant avec une propulsion principale électrique ou thermique. C’est à dire qu’on ne devrait pas pouvoir recharger en air: l’autonomie des réservoir se limitant à quelques décélerations ou accélérations (soient, au plus, quelques centaines de kJ)…
La donne serait évidement différente si l’air soit comprimé l’était par des sources d’énergies renouvelables, mais les énergies renouvelables manquent déjà alors gaspiller de l’énergie verte en comprimant de l’air est ce vraiment judicieux?
L’Ecole des Mines de Paris a réalisé, en 2003, 2 études sur la propulsion par air comprimé, vous pouvez les téléchargez ici. Il est intéressant, ou plutôt consternant, d’entendre la part de MDI, société qui a développé ce moteur à air, qu’ils ne connaissent pas ces 2 rapports.
Pour mieux comprendre le phénomène de la « voiture à air », voici une vidéo d’investigation de Complément d’Enquête diffusé il y a quelques jours.
En savoir plus:
– Télécharger les 2 études des Mines de Paris sur le moteur à air
– Complément d’enquête sur la voiture propre: un marché de dupes
– Calculs sur l’autonomie du moteur à air