ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?
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Re: ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?
Bein à ton avis quand quelqu'un importe (une PME aux USA par exemple) qui est-ce qui paye les droits de douane?
L'importateur pardi...
Ça dissuade ceux qui veulent acheter du matériel de l'étranger et évidemment c'est une mesure de protectionisme...
Donc les américains, se tirent une balle dans l'pied parce qu'en Europe par exemple, ça va doper la demande de produits d'autres pays, et en particulier asiatiques...
Si Trump continue il pourrait tomber comme Hoover.
L'importateur pardi...
Ça dissuade ceux qui veulent acheter du matériel de l'étranger et évidemment c'est une mesure de protectionisme...
Donc les américains, se tirent une balle dans l'pied parce qu'en Europe par exemple, ça va doper la demande de produits d'autres pays, et en particulier asiatiques...
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“Le “BIEN” porte en lui-même sa propre célébration”
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Re: ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?
Sauf que la plupart des PME aux USA achètent à des centrales d'achat. Ce sont elles (les centrales d'achat) qui paient les droits de douane et qui ne les répercutent pas forcément à leurs clients, pour des raisons commerciales évidentes. Essaie encore.... enfin non, arrête de déconner. 
Ps: Mets-nous un petit gif avec un ballon, toi qui pompe sur tout le monde et n'a aucune imagination.

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Re: ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?

Sort-nous une Fake NewsObamot a écrit :[…] par exemple)


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Re: ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?
sicetaitsimple a écrit :Et alors, aucune réaction facé aux droits de douanes annoncés hier?
Un peu une balle dans le pied à mon avis, il faudra voir dans un ou deux ans
Pas un grand succès, ma tentative de parler de droits de douane....
Pourtant on est en plein dans le sujet du fil.
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Re: ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?
sicetaitsimple a écrit :Et alors, aucune réaction facé aux droits de douanes annoncés hier?
Un peu une balle dans le pied à mon avis, il faudra voir dans un ou deux ans
Pas un grand succès, ma tentative de parler de droits de douane....
Pourtant on est en plein dans le sujet du fil.
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Re: ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?
https://www.courrierinternational.com/a ... gne_229498Analyse. Trump veut faire revenir les usines “ventre à terre”, c’est loin d’être gagné
Avec ses barrières commerciales tous azimuts, Donald Trump sonne la fin de l’ère de la mondialisation et le grand retour du made in America. Du moins, c’est ce qu’il espère. Mais relancer l’industrie aux États-Unis sera long et très compliqué, prévient “The Wall Street Journal”.
C’est la pire offensive tarifaire de Trump à ce jour, et le message envoyé aux entreprises, qu’elles soient américaines ou étrangères, est sans ambiguïté : l’ère de la mondialisation est terminée.
En ce 2 avril proclamé “jour de la libération”, le président américain a annoncé une nouvelle politique tarifaire tous azimuts, qui s’applique à des milliers de milliards de dollars d’importations, pour marquer la volonté de la Maison-Blanche de faire produire dans des usines américaines les biens vendus aux Américains : c’est la fin du soutien américain à cette mondialisation boostée qui depuis des décennies avait été le moteur de l’économie planétaire.
Outre un taux minimal généralisé de 10 % sur l’ensemble des importations, des droits de douane présentés comme “réciproques” sont appliqués aux partenaires commerciaux des États-Unis, ce qui donne une taxe globale de 54 % pour la Chine, de 46 % pour le Vietnam, et de 20 % pour l’Union européenne (UE).
“Les emplois et les usines vont revenir chez nous ventre à terre, c’est même déjà le cas”, a clamé Trump mercredi lors d’une présentation organisée dans la roseraie de la Maison-Blanche. Aux entreprises et aux pays qui s’en plaindraient, sa réponse est simple :
“Si vous voulez un taux à zéro, vous n’avez qu’à fabriquer votre produit ici, en Amérique.”
Avec les ambitions de Trump pour le made in America, c’est le flot d’investissements qui depuis des années abreuvaient les pays de fabrication à bas coût comme le Vietnam, mais aussi des alliés des États-Unis comme la Corée du Sud et le Japon, qui va se tarir. Et les entreprises doivent aujourd’hui revoir tous leurs choix pour orienter au mieux leurs investissements.
Brouillard de guerre
“Les États-Unis ont été au centre de la mondialisation, rappelle l’économiste André Sapir, ancien haut responsable de l’UE, maintenant professeur à l’Université libre de Bruxelles. Et aujourd’hui, ce centre entend sortir du jeu.”
Apple, le fabricant des iPhone, le constructeur automobile sud-coréen Hyundai ou encore les laboratoires pharmaceutiques Johnson & Johnson et Eli Lilly… Toute une flopée de multinationales ont annoncé depuis l’investiture de Donald Trump des projets de développement de leurs activités aux États-Unis, en réaction à la nouvelle politique douanière.
Mais démêler les chaînes d’approvisionnement mondiales pour relocaliser ses activités aux États-Unis comme le demande Trump est tout sauf une sinécure, étant donné les coûts. À cela s’ajoute le risque, pour les entreprises, de voir le président américain de nouveau baisser les droits de douane si jamais cela lui permet d’arracher des concessions à ses partenaires commerciaux. C’est un gel des investissements dangereux pour la croissance mondiale qui s’annonce peut-être, mettent en garde les économistes, si les entreprises optent pour l’attentisme, le temps que se dissipe le brouillard de la guerre commerciale.
“Bouger tout ça va être très compliqué”, confirme Derrick Kam, économiste en charge de la zone Asie chez Morgan Stanley. C’est un processus qui sera lent, coûteux et difficile, poursuit-il.
Lointain âge d’or
Selon le scénario présidentiel, ces murailles de taxes douanières vont favoriser aux États-Unis un âge d’or, nourri par un retour massif de la production sur le territoire national, lequel créera des emplois industriels à foison et la prospérité pour le plus grand nombre. Trump accuse la Chine, l’Union européenne et d’autres partenaires commerciaux d’avoir fait partir des États-Unis les emplois et les sites industriels, et il entend les faire revenir.
Les deux premiers partenaires commerciaux des États-Unis, le Mexique et le Canada, ont été épargnés par cette nouvelle salve de hausses de taxes, et les produits entrant dans le cadre de leur accord trilatéral de libre-échange [Aceum] restent exemptés de taxe. Mais tous deux se voient toujours appliquer les 25 % de droits de douane imposés par Trump sur une grande partie des produits qui n’étaient pas couverts par l’Aceum, et ils restent sous la menace d’une dénonciation par le président américain de l’accord conclu sur les questions non commerciales, notamment la drogue et l’immigration.
La Chine en première ligne
Mercredi 2 avril, c’est la Chine qui était la cible de Trump. Pékin a été le premier bénéficiaire du grand mouvement de sous-traitance mondiale, et depuis des décennies le pays a mis en place des usines qui ont d’abord fabriqué des jouets et des vêtements, mais sont aujourd’hui passées aux voitures, équipements industriels et matériel électronique de pointe. La Chine domine aujourd’hui l’industrie manufacturière mondiale, avec un excédent de sa balance commerciale qui atteignait l’année dernière les 1 000 milliards de dollars.
La nouvelle taxe de 34 % annoncée mercredi sur les produits chinois viendra s’ajouter à d’autres barrières déjà instaurées par la nouvelle administration américaine, dont la taxe de 20 % imposée par Trump au motif de l’implication de Pékin dans le trafic de fentanyl. Ainsi les produits chinois entrant aux États-Unis seront-ils taxés à 54 % à compter du 9 avril. Et si Trump décide d’ajouter 25 % supplémentaires aux importations de la Chine pour la punir de ses achats de pétrole au Venezuela, le taux de base atteindrait 79 %.
À lire aussi : Commerce. Une carte pour mesurer l’ampleur des droits de douane américains
Entre les tensions géopolitiques croissantes entre Washington et Pékin et le traumatisme laissé par la pandémie, les multinationales s’étaient déjà dotées de nouveaux sites de production hors de Chine afin de garantir le bon fonctionnement de leurs activités en cas de perturbations, qu’elles soient dues à des retards d’acheminement, à des catastrophes naturelles, à des sanctions économiques ou à des conflits. Apple, par exemple, fait désormais fabriquer certains modèles d’iPhone en Inde.
Des entreprises chinoises se sont dotées, elles aussi, de sites de production à l’étranger, en partie pour échapper à la féroce concurrence qui règne sur un marché intérieur impitoyable, mais aussi pour pouvoir continuer à fournir les multinationales qu’elles ont pour clientes et pour contourner les taxes américaines sur les importations chinoises. Beaucoup sont allées s’installer au Mexique et au Vietnam, prisés pour leurs faibles coûts, mais aussi, dans le cas mexicain, parce que ce pays offrait un accès au marché américain sans droits de douane.
À lire aussi : Guerre commerciale. Les droits de douane de Trump, une “aubaine” pour le Mexique ?
Pour les États-Unis, cette tendance s’est traduite par une baisse de leurs importations chinoises, mais aussi par un déficit commercial croissant avec le Vietnam, le Mexique et plusieurs autres pays. Résultat, en 2024, la balance américaine des opérations courantes, qui mesure globalement les flux monétaires et commerciaux avec l’étranger, affichait un déficit de plus de 1 100 milliards de dollars – raison pour laquelle Donald Trump et ses alliés souhaitent à présent reconfigurer le commerce international.
De retour à la Maison-Blanche, Trump a déclaré la guerre commerciale aux ennemis autant qu’aux amis des États-Unis, qu’il accuse de profiter du système que Washington a mis en place après la Seconde Guerre mondiale, en encourageant les exportations plutôt que les importations. Certains analystes reconnaissent que ces politiques contribuent en effet au déficit commercial américain, mais la plupart des économistes citent plutôt le déficit budgétaire chronique et un taux d’épargne structurellement bas comme principaux facteurs de ce déséquilibre commercial.
De premiers investissements aux États-Unis
Certains signes montrent que la stratégie de Trump porte des fruits. Selon une étude menée en novembre par VDMA, lobby allemand du génie mécanique, près de la moitié des entreprises allemandes du secteur comptent augmenter leurs investissements aux États-Unis, à la fois en raison des droits de douane et au regard de l’importance de ce marché. La plupart de ces entreprises “voient des opportunités de croissance aux États-Unis”, résume Andrew Adair, représentant de VDMA.
Le mois dernier, Siemens a annoncé son intention d’augmenter de 10 milliards de dollars ses investissements aux États-Unis, principal débouché du géant allemand. Ce projet concernera l’ouverture de nouvelles usines à Fort Worth, au Texas, et à Pomona, en Californie, avec la création de plus de 900 emplois qualifiés, précise l’entreprise.
La société taïwanaise TSMC prévoit elle aussi d’investir au moins 100 milliards de dollars dans des usines de fabrication de puces électroniques aux États-Unis pour les années à venir. Mercredi, le président américain a annoncé que Taïwan serait soumis à des droits de douane de 32 %, à l’exception de ses semi-conducteurs.
“Nous devons être en mesure de fabriquer nos puces et les semi-conducteurs dont nous avons besoin ici, dans des usines américaines, avec du savoir-faire américain et une main-d’œuvre américaine. Et c’est exactement ce que nous sommes en train de faire”, a déclaré Trump au moment d’annoncer la conclusion d’un accord avec le PDG de TSMC à la Maison-Blanche.
Les fabricants d’électronique taïwanais Foxconn, Compal et Inventec cherchent à investir au Texas, notamment pour installer des usines de serveurs optimisés pour l’intelligence artificielle (IA) dont la taille pourrait rivaliser avec leurs sites actuellement au Mexique.
Le Mexique est devenu l’un des principaux centres de production de ces serveurs utilisés par les poids lourds de la tech américaine pour leurs services d’IA : 70 % des importations américaines de serveurs IA proviennent du Mexique, et 20 % de Taïwan, indique un rapport du ministère taïwanais de l’Économie.
Inflation sur les boulons
Pourtant, au-delà de ces quelques exemples spécifiques, la plupart des grands indicateurs de la Réserve fédérale sur les prévisions d’investissement montrent que les entreprises se préparent plutôt à réduire la voilure en raison des incertitudes provoquées par ces nouveaux droits de douane.
Autre problème, l’industrie américaine est orientée vers les technologies de pointe et ne dispose pas d’approvisionnements domestiques pour certains matériaux et composants de base, produits à bien moindre coût à l’étranger. Certaines entreprises américaines souffrent déjà de la hausse du prix des vis, écrous et boulons – autant de difficultés qui rappellent combien il est essentiel d’avoir facilement accès aux chaînes d’approvisionnement mondial.
“Vous ne pouvez pas imposer des droits de douane et, d’un coup de baguette magique, ramener les États-Unis à l’âge industriel”, souligne Dan Digre, président et directeur exécutif de Misco Speakers, un fabricant de systèmes audio installé dans le Minnesota.
Près de la moitié de sa chaîne de production se trouve aux États-Unis, explique-t-il, mais son entreprise dépend toujours de fabricants étrangers qui lui fournissent des cônes de haut-parleurs, des bobines de cuivre et d’autres éléments essentiels pour sa production. Or la plupart sont installés en Chine.
Son entreprise a déjà payé près de 14 millions de dollars de droits de douane depuis 2018. Dan Digre a déjà étudié d’autres options au Vietnam et ailleurs en Asie, mais avec l’annonce de ces droits de douane généralisés, “c’est vraiment compliqué de savoir quoi faire, conclut-il. Aucun pays n’est à l’abri.”
Jason Douglas et Tom Fairless
https://www.wsj.com/economy/trade/trump ... pper_pos_2
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Re: ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?
https://www.courrierinternational.com/a ... ler_228895États-Unis. Trump veut révolutionner l’économie américaine. Quitte à la couler ?
Aussi audacieuse qu’illisible, la stratégie économique de la Maison-Blanche effraie les Américains et les marchés. Le président lui-même n’exclut pas une récession. Mais il semble déterminé à garder le cap vers son “nouvel âge d’or”, explique “The Washington Post”.
Donald Trump le reconnaît : son programme économique engendre à court terme des difficultés pour le pays, en route vers un nouvel “âge d’or”. Mais à quoi ressemblera-t-il, et combien de temps faudra-t-il pour l’atteindre ? Là-dessus, le président et son équipe se montrent nettement moins clairs.
Alors que les investisseurs donnent des signes de fébrilité, le gouvernement Trump assure vouloir aider l’Américain moyen, et non Wall Street. Reste que, pour l’heure, la cacophonie gouvernementale ne satisfait pas plus l’opinion que la Bourse. Les annonces erratiques de ce second mandat commencent à menacer la stabilité de l’économie dont Trump avait hérité : les perspectives de croissance fléchissent, et les Américains ont le moral dans les chaussettes.
À la mi-mars, l’indice de confiance des consommateurs est tombé à son niveau le plus bas depuis novembre 2022, une époque où l’inflation battait des records jamais vus depuis quarante ans. Pendant ce temps, les marchés financiers accusent une sérieuse chute.
Un projet pharaonique
Le président américain décrit ses objectifs en déployant tout l’éventail de superlatifs d’un VRP. Son projet offrira “la qualité de vie la plus élevée” et fera des États-Unis le pays “le plus riche et le plus dynamique” du monde, a-t-il déclaré devant le Congrès.
Trump laisse à ses conseillers, notamment au ministre des Finances, Scott Bessent, le soin de préciser les détails de cette grande refonte de l’économie. L’ancien cadre de fonds spéculatif a expliqué que le gouvernement stimulerait l’activité en assouplissant les réglementations des banques et en repensant la politique commerciale et le partage du fardeau de la défense.
Si le gouvernement réussit, c’est toute l’économie américaine qui sera remaniée. Alors que les États-Unis sont déjà moins dépendants du reste du monde que la plupart des autres grands pays, ils pourraient encore accroître leur autonomie en couvrant, plus qu’ils ne l’ont jamais fait, leurs besoins en énergie, en bois de construction, en acier et en puces électroniques.
Le secteur industriel prendrait la relève de la financiarisation en créant des millions d’emplois de “cols bleus”. Et les dépenses publiques, qui représentent plus d’un tiers de l’économie américaine, seraient réduites – revenant peut-être à leur niveau de 2000, autour de 29 % du PIB.
“C’est une toute nouvelle façon de penser. C’est un nouveau modèle économique”, affirme Steve Bannon, l’ancien stratège en chef de la Maison-Blanche.
Audacieux ou irréaliste ?
Ce projet de refonte de l’économie cible des problèmes bien réels : un déséquilibre chronique des échanges internationaux [avec un déficit commercial record des États-Unis] et des dépenses publiques insoutenables. Le gouvernement Biden a laissé un déficit budgétaire particulièrement élevé, à plus de 6 % du PIB.
Les solutions que propose Trump, notamment la mise en place de droits de douane jamais vus depuis près d’un siècle, sont audacieuses, pour ne pas dire irréalistes, selon certains économistes. Leur mise en œuvre se révèle chaotique, le président faisant des annonces, avant de les annuler quelques heures plus tard.
On se demande comment le retour des droits de douane pourrait permettre d’atteindre toute une série d’objectifs différents, qu’il s’agisse de décourager les achats de produits étrangers, de rapatrier les usines, d’imposer sa volonté à des gouvernements étrangers ou d’augmenter les recettes pour compenser les allègements fiscaux voulus par le président. Tout comme on voit mal de quelle façon il réduira le déficit budgétaire en baissant les impôts.
“Qu’essaient-ils de faire ? Ils n’ont pas de stratégie, pas de but clair pour leurs mesures”, déplore Michael Strain, économiste à l’American Enterprise Institute, un think tank de droite situé à Washington.
“Je pense qu’on assiste à de la pure incompétence.”
Une récente newsletter du cabinet d’analyse High Frequency Economics était intitulée : “Les marchés mondiaux se préparent pour une nouvelle journée de chaos à Washington”.
Alors qu’ils invoquaient régulièrement les cours boursiers comme preuve du succès de sa politique durant son premier mandat, Trump et son équipe balaient à présent d’un revers de la main les préoccupations des marchés. Le gouvernement se concentre sur “la vraie économie”, a déclaré Scott Bessent sur le plateau de CNBC.
Une longue et douloureuse transition
Même les alliés de Trump concèdent qu’il ne pourra pas achever la “révolution” promise avant la fin de son mandat, en janvier 2029. Il faudra plusieurs années et des milliards de dollars pour construire de nouvelles usines aux États-Unis et trouver des fournisseurs locaux capables de remplacer ceux de l’étranger.
De même, réduire le déficit nécessitera de douloureuses coupes claires dans les budgets. Les économies qu’estime avoir réalisées le “département de l’Efficacité gouvernementale” (Doge) d’Elon Musk sont exagérées et entachées d’erreurs. Et les salaires des agents publics fédéraux représentent moins de 5 % des dépenses de l’administration. La défense et les aides sociales constituent les vrais gros postes de dépense.
Lire aussi : États-Unis. Le but ultime d’Elon Musk ? “Remplacer les bureaucrates par des machines”
Pour le ministre du Commerce, Howard Lutnick, le projet du président Trump est “le plus important qu’aient jamais connu les États-Unis” et il mérite d’être mis en place, même s’il devait provoquer une récession.
Les premières réactions de l’opinion publique sont toutefois négatives. Selon un récent sondage de CNN, 56 % des personnes interrogées désapprouvent sa gestion de l’économie. Un niveau de mécontentement jamais atteint durant le premier mandat de Trump.
Les sceptiques font profil bas
Ce dernier ne semble toutefois pas prêt à changer de cap. Peut-être parce que ses décisions risquées ne suscitent guère d’opposition audible.
Contrairement à son équipe de premier mandat, qui était partagée entre républicains traditionnels et authentiques populistes, les conseillers de Trump font aujourd’hui bloc autour de lui. “Le Trump 2.0 est très différent du Trump 1.0”, résume une figure du Parti républicain qui s’exprime sous le couvert de l’anonymat pour ne pas s’attirer les foudres du président.
“Toutes les personnes occupant un poste à responsabilités ont été génétiquement sélectionnées pour ne pas empêcher le président de faire ce qu’il veut.”
Même les PDG des plus grandes entreprises américaines évitent d’exprimer leurs craintes tout haut.
La semaine dernière, Trump a rencontré des chefs d’entreprise réunis par le lobby Business Roundtable [le lobby des grands patrons américains]. Nombre d’entre eux doutent qu’il soit possible, ou même souhaitable, de démanteler rapidement les chaînes d’approvisionnement internationales mises en place au fil des années. La discussion à huis clos n’a toutefois pas fait d’étincelles.
“Ils ne veulent pas subir le même traitement que Zelensky”, résume le républicain, qui a assisté à la réunion, en référence à l’humiliation publique infligée au président ukrainien dans le Bureau ovale.
Certains misent sur le temps qui passe pour survivre à la révolution économique de Trump. “Le président ne va pas rester éternellement en place, murmure un chef d’entreprise républicain. Dans quatre ans, nous aurons un nouveau gouvernement.”
David Lynch
https://www.washingtonpost.com/business ... omy-trade/
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Re: ELECTIONS AMERICAINES 2024 : TRUMP va-t-il améliorer ou empirer le monde ?
Les deux articles sont intéressants. Merci.
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