Prochain chantier, un pin douglas que le voisin veut couper par crainte qu'il ne tombe sur la chaussée un jour de grand vent: il faut bien viser pour ne pas endommager d'autres arbres situés dans la direction la moins problématique... c'est une étroite "fenêtre de tir" spatiale et non temporelle, comme on emploie usuellement cette expression.
La branchaison sera moulinée aussitôt. À cette fin, j'ai procédé à l'affûtage des lames qui avaient bien "morflé", bien que les branches de noyer soit plutôt tendres en vert et qu'aucun corps étranger ne soit passé dans le broyeur, mais l'acier n'est pas d'une qualité remarquable (acier "à ferrer les ânes" disait-on autrefois!

). Avec une quasi certitude, c'est un acier au carbone trempé, puis soumis ensuite à un revenu assez élevé, ce qui évite qu'il soit cassant, mais sa faible dureté le rend peu résistant à l'abrasion et facile à ébrécher.
Il serait possible de tenter une retrempe classique avec un revenu modéré (jaune paille?) cette fois, pour obtenir une tenue de coupe supérieure... C'est un juste milieu assez délicat à trouver entre dureté et souplesse, le souci c'est que ça va très vite au moment décisif du revenu.
Une autre possibilité serait de faire fabriquer des lames en acier allié par un outilleur: le mélange d'additifs (chrome, manganèse, cobalt...) permet de concilier dureté, résistance à l'abrasion et souplesse.